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La cérémonie officielle qui a marqué le début des poses, s’est déroulée au 26 avenue de la Marseillaise, à la mémoire de la famille Bloch, dont les 4 membres, David, Simone, Jacques et Liliane, ont été déportés le 20 novembre 1943 par le convoi 62 et assassinés le 25 novembre, 36 heures après leur arrivée à Auschwitz…
De très nombreuses personnalités représentant l’exécutif municipal et eurométropolitain, la Collectivité Européenne d’Alsace, la Région Grand-Est, les élus locaux, les conseillers départementaux, les responsables associatifs ainsi que les responsables des Archives départementales du Bas-Rhin et des Archives de la Ville de Strasbourg, étaient présents à la cérémonie autour des proches et descendants venus de Paris et d’Israël. Les responsables des grandes institutions juives de la ville, le CIBR, le FSJU et le CRIF* étaient représentées au plus haut niveau.
Les interventions successives des élus et responsables ont souligné l’importance du devoir d’Histoire et de Mémoire qu’il faut associer. La particularité des Stolpersteine, forme de dissolution du monumental et projet qui remémore les victimes dans leur singularité pour contrer l’idéologie d’extermination de masse voulue par le nazisme a été également évoquée.
Le destin particulier et souvent tragique de nos communautés juives alsaciennes a été aussi rappelé à plusieurs reprises ainsi que la lutte contre toutes les formes de racisme et d’antisémitisme par le biais de l’éducation et de la pédagogie dans les collèges et les lycées.
Les interventions des enseignants et des élèves des lycées Pontonniers, ORT et Oberlin ont été remarquables : poésie, chants, quatuor de musique classique, interventions théâtrales… ont montré l’investissement de ces structures scolaires dans le champ mémoriel, en écho et en accord avec le volet pédagogique de l’association Stolpersteine 67.
Les cérémonies suivantes de poses de Stolpersteine aux 4 coins de la ville, ont remémoré des figures et des destinées différentes : Jean Heller, Résistant né en 1920 à Brumath, maquisard, exécuté le 12 juillet 1944 à Toussieu avec un groupe de résistants de Haute-Loire.
Lucien Kahn, né en 1887 à Dettwiller, victime juive du massacre des Puits de Guerry à Savigny-en-Septaine dans le Cher, assassiné le 24 juillet 1944.
Et Oscar Erlich, né en 1921 à Tarnobrzeg en Pologne, étudiant en école d’ingénieur, arrêté le 27 février 1943 à Périgueux en Dordogne, déporté à Sobibor, assassiné le 11 mars 1943 le jour de son arrivé au camp.
Refouler l’oubli, l’inéluctable érosion de la mémoire et la fugacité du souvenir, telles sont les intentions revendiquées aussi par le projet Stolpersteine.
Richard Aboaf, Membre du Bureau du Crif Alsace
* Pierre Haas hospitalisé, a été salué et a été représenté par Francis Moses et Christophe Nagios. Richard Aboaf, président de l’Association Stolpersteine 67, membre du bureau du Crif également, a conduit la cérémonie inaugurale ainsi que les 3 cérémonies suivantes.