Communiqués de presse
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Publié le 3 Septembre 2010

L’enseignement de la Shoah : un combat qui ne doit pas laisser place à la trivialisation.

Le CRIF est frappé de la lourdeur de la sanction qui atteint Mme Pederzoli-Ventura, professeur au lycée Henri Loritz à Nancy.




Même si cette sanction est suspensive, elle met au pilori une enseignante pour laquelle le CRIF n’eu jusqu’à maintenant que des informations favorables en ce qui concerne le travail qu’elle accomplit depuis plusieurs années avec des élèves du lycée.



Un certain nombre de qualificatifs utilisés dans ce rapport sont problématiques : les termes de « lavage de cerveau » et de « sectarisme » ne peuvent être lancés sans être corroborés.



Par ailleurs, le CRIF est stupéfait que les auteurs du rapport jugent inadapté l’utilisation du terme de Shoah, lui préférant celui de génocide. Le CRIF rappelle qu’il existe une Fondation pour la Mémoire de la Shoah, que ce terme de Shoah a été utilisé par le Président de la République Nicolas Sarkozy et son prédécesseur Jacques Chirac, et que depuis le film de Claude Lanzman, ce terme s’est imposé dans le monde francophone pour nommer l’extermination des Juifs.



De ce point de vue, le CRIF est inquiet d’un révisionnisme rampant visant à minimiser les assassinats au cours de la Shoah, donnant la main à un confusionnisme idéologique qui vise à égaliser des situations qui n’ont rien à voir les unes avec les autres.



Le CRIF rend hommage au travail mis en place par les enseignants de notre pays, sous l’égide des pouvoirs publics. Le ministre de l’Education nationale, Luc Châtel, y adhère avec force.



Cet enseignement est un combat qui ne doit pas laisser place à la trivialisation de la Shoah.