Lors de l'hommage aux victimes de la rafle du Vel' d'Hiv, le président E.Macron a brisé le mur du silence qui entourait le meurtre de Sarah Halimi.
"Malgré les dénégations du meurtrier, la justice doit faire toute la clarté sur la mort de Sarah Halimi."
A l'heure où le caractère antisémite du meurtre n'a pas ete retenu par la justice, le geste d'Emmanuel Macron est fort. Il fait apparaître sa dimension politique.
On peut regretter cependant que le President soit resté au milieu du gué. Pourquoi avoir laissé au seul President du Crif le soin de denoncer la realite du nouvel antisemitisme. Pourquoi ne pas nommer le danger spécifique que représente l'islamisme radical. E Macron a voulu faire un rapprochement entre les années 1930 et les périls contemporains. Mais pour Alain Finkielkraut, cette analogie qui pretend nous éclairer nous aveugle. Au lieu de lire le présent à la lumière du passé, elle en occulte la nouveauté inquiétante.
Cet antisémitisme d'importation pousse sur le terreau d'un antijudaisme culturel, décrit par Boualem Sansal.
Raoul Ghozlan
Basé sur l'article d'Alexandre Devecchio dans Le Figaro