L'enfant juif de Jarnac dont personne ne parle

12 Janvier 2016 | 77 vue(s)
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Actualité
Est-il pertinent de mettre en parallèle “antisémitisme” et “islamophobie”?
Non, cinq fois non:  Ni sémantiquement , ni historiquement,  ni sociologiquement, ni politiquement et encore moins juridiquement, ces deux termes et les deux concepts qu’ils sous-tendent, ne sont de même nature. Il serait non seulement faux, mais aussi dangereux pour tous, de les mettre en regard sur un même plan.

L'antisémitisme : les causes d'un Mal qui s'aggrave.

Ce dernier détaille ici les multiples racines de l’antisémitisme, qui a explosé en France à partir de l’année 2000 et la première « intifada ». Et qui s’est fortement aggravé tout au long de l’année dernière. Marc Knobel évoque notamment l’origine idéologique – soulignée et étudiée par le philosophe et chercheur Pierre-André Tagguief – d’un antisémitisme qui découle d’un antisionisme extrême, lui-même alimenté depuis longtemps par les tenants de l’islamisme radical. Extrême gauche et extrême droite française en passant par « Dieudonné and Co » sont aussi, historiquement et actuellement, parmi les premiers diffuseurs de la haine antisémite en France. Description et analyse en huit points.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

Ecrit par Dr Bruno Halioua le 12 Janvier 2016
 
13 février 1944, un enfant juif de 3 ans nommé Bertrand Metzler était exterminé à Auschwitz avec sa mère Thérèse âgée de 32 ans,  son frère Gilbert âgé de 11 ans et ses deux sœurs Suzanne âgée de 5 ans et Germaine âgée de 14 ans. Ils faisaient partie des 1229 personnes du convoi numéro 68 partit trois jours auparavant de Drancy qui ont été dirigés directement  vers la chambre à gaz aussitôt après leur arrivée sur la rampe tristement célèbre de Birkenau. Si cet enfant a retenu mon attention, c’est avant tout parce qu’il est né dans une petite ville de Charente nommé Jarnac le 19 janvier 1941.

L’anniversaire de la mort de Bertrand Metzler ne fera l’objet d’aucune commémoration, la maison où il a vécu heureux avec sa famille ne sera jamais transformée en musée et la municipalité n’a jusqu’à présent jamais jugé bon de donner son nom à une rue, à une place ou à un quai. Et pourtant  Bertrand Metzler est le plus jeune jarnacais victime de la Seconde Guerre Mondiale. Je me demande si il existe parmi les 5000 habitants de cette ville encore des gens qui se souviennent de l’arrestation de la famille Metzler originaire de Sarreguemines qui y était venu se réfugier dés 1940 au 39, rue Panel à environ 300 mètre de la maison où vivait la famille de l’illustre président de la république.

Interrogé par Jean- Pierre Elkabach au cours de l’entretien télévisé qui avait eu lieu  le 12 septembre 1994 sur sa connaissance des lois antijuives, François Mitterand avait expliqué qu’il était « à cent lieues de connaître ces choses là ».  Il avait peut- être raison car je suis persuadé que si il avait connu la famille Metzler, il n’aurait probablement jamais fait déposer une gerbe sur la tombe du maréchal Philippe Pétain et il n’aurait jamais jugé bon de donner à ses ministres « des consignes pour freiner des procédures judiciaires » sous prétexte que son devoir était « de veiller à ce que les Français se réconcilient ».

En voyant les images de sa tombe admirablement fleurie, je ne peux m’empêcher de penser que Bertrand Metzler aurait aujourd’hui 74 ans et qu’il serait probablement un grand-père heureux entouré des siens et probablement extrêmement attentif aux commémorations du 20ème anniversaire de la mort de celui qui est né dans la même ville que lui…