Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures : LA TRAVERSÉE DU SAMBATYON

18 Janvier 2017 | 161 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Pages

Un livre de Victoria Klem

Dans la tradition juive, notamment dans le Talmud, le Sambatyon est un fleuve mythique au-delà duquel étaient rassemblées les dix tribus perdues d’Israël. Ce fleuve, qui a interpellé aussi bien Rachi qu’Eldad le Danite ou Abraham Aboulafia, ne pouvait pas, dit-on, être franchi pendant la semaine car il était agité de violents bouillonnements avec jets de pierres. Mais, miraculeusement, le Sambatyon se calmait le chabbat et si, en théorie, on pouvait alors le traverser, on ne devait pas le faire. Seule l’arrivée du Messie avec la résurrection des morts autoriserait ce passage.

Si Victoria Klem, pour son premier roman, a choisi ce titre, c’est que l’on dit aussi que le Sambatyon, c’est le fleuve qui sépare les vivants des morts. Or, le livre, délicat et sensible, de l’auteure est consacré à la fin de vie.

Nous sommes dans une clinique. Une famille est réunie autour du grand-père, Bob, Boby, Pappy, Papinou, qui se meurt : cancer des os. Désormais sous sédatif, il est profondément endormi.

La médecine ne peut plus rien et il y a lieu de décider, en application de la loi Léonetti, s’il convient d’abréger les souffrances de l’agonisant.

Autour du malade, il y a son épouse, Betty, sa fille, Emma, et ses petits enfants : Maxence, kinésithérapeute qui a su, il y a peu, soulager le malade, Julie, venue tout spécialement d’Israël et la narratrice, Vanessa, alias Vany, qui, régulièrement, récite des poèmes de sa création en espérant que Bobby les entende, malgré tout. Des pensées, écrites en italiques, sont d’ailleurs attribuées au mourant.

Le personnel médical, notamment l’infirmière Françoise, est particulièrement compréhensif et permet à la famille de partager un repas de chabbat  autour du mourant. Pour réciter en sa présence, un dernier kiddouch. Les discussions se font parfois délicates quand il s’agit de régler les détails de l’enterrement. Les religieux de la famille s’opposent aux non croyants. Sans oublier les interventions d’un rabbin de passage.

Une semaine d’attente où l’on se relaie autour du malade. Betty, un jour, décide de montrer à la famille réunie les bijoux que son mari lui a offerts tout au long des années tout en lisant, à haute voix, la première lettre que son époux lui a adressée.

Papinou décide tirer sa révérence juste avant Roch Hachana, le nouvel an juif. Dès lors, selon la Halakha, la loi juive, il n’ y a pas de shiva, le deuil des sept jours, et Julie, très pratiquante, peut regagner Israël à temps pour les fêtes.

Original et émouvant.

 

 

 

Jean-Pierre Allali

 

 

(*) Éditions Sépia. Préface de Gérard Cardonne. Septembre 2016. 182 pages. 17 €.