Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Vrai…ment ! Récit de l’enfance sous la terreur, par Guta Tyrangiel Benezra

12 Janvier 2021 | 201 vue(s)
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Antisémitisme

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

Pages

Vrai…ment ! Récit de l’enfance sous la terreur, par Guta Tyrangiel Benezra (*)

 

C’est l’histoire d’une vie. Celle de l’auteure. Celle d’une petite Juive polonaise qui, aux heures sombres de la Shoah, a été confiée à un famille catholique. Dès lors, notamment grâce à son physique, une jolie blonde frisée, Guta, devenue Genowefa alias Genia Filipiak et qui sera protégée par son oncle d’adoption, Jozio Jaszczuk, est parfaitement intégrée à son environnement chrétien. Les Juifs, ce sont les autres, ceux que l’on vomit, ceux qu’on accuse de tous les maux, ceux qui ont toujours été victimes des pogromes récurrents et meurtriers, ceux qu’on a exterminés par millions dont une bonne partie de sa famille. Seul son oncle Meir Tyrangiel reviendra du Sibir, la Sibérie soviétique, après la catastrophe.

Guta est née en octobre 1940 à Minsk Mazowiecki, au sein du ghetto. Fille de Moshe Tyrangiel  et de.Rachel Korman Son grand-père maternel, Nahum Korman avait un atelier-magasin sur la place du marché. L’occupation allemande, dès le 13 septembre 1939 puis l’invasion de l’est de la Pologne par les Soviets le 17 septembre de la même année, va conduire à la destruction quasi-totale de la judéité polonaise. « Je ne sais pas de quelle façon sont morts les membres de ma nombreuse famille ; mes grands-parents, oncles, tantes et cousins. La liquidation du ghetto fut une ultime épreuve dans la terreur… ». Guta sera cachée avec sa petite sœur Esther dans des caves et sauvée de l’horreur par l’organisation « Zegota ». Dès la fin octobre 1942, elle partagera la vie de l’ « oncle » Jozio et de la « tante » Bronia. « Être « Juif » signifiait pour moi la mort et le mépris. J’avais peur qu’on me reconnaisse comme telle. Je me réveillais toutes les nuits en hurlant, en faisant des cauchemars effrayants ».

Officiellement adoptée par les Jaszczuk en 1949, Guta Genia va faire sa première communion, elle recevra cependant de nombreuses lettres de sa famille désormais installée en Israël. Bonne élève, elle se lancera dans le sport vers 12-13 ans et étudiera à l’Académie des Sports avant de se lancer dans le droit à Varsovie.

Les retrouvailles avec le monde juif se feront en France, à Metz, où Guta s’installe en 1961 avant de gagner Strasbourg. Dès lors, Guta va peu à peu renouer avec le judaïsme de son enfance. « Nous avions de la chance de nous trouver à Strasbourg dans un cocon juif exceptionnel… »

Une déception amoureuse avec Robert, un mariage en 1966 à Casablanca, avec Claude Benezra, Juif marocain, la découverte du pays d’Israël et, plus tard, du Canada, la fondation d'une famille juive. Pour séparer le Vrai de ce qui Ment, l’auteure a choisi la forme d’un dialogue avec la mémoire de son corps et de son esprit, sorte d’alter ego intérieur.

Pour séparer le Vrai de ce qui Ment, l’auteure a choisi la forme d’un dialogue avec la mémoire de son corps et de son esprit, sorte d’alter ego intérieur.

« Un dernier acte d’espoir », selon l’auteure. Un véritable cri dans le souci de l’exigence du savoir. Émouvant. À découvrir.

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Maïa. Septembre 2019. 116 pages. 18 €.