Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali - Techouva, de Frédéric Lauze

06 Mars 2018 | 193 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

Mardi 16 juillet 2024, s'est tenue la cérémonie nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites et d'hommage aux Justes de France, commémorant la rafle du Vél d'Hiv organisée par le Crif en collaboration avec le Ministère des Armées. Cette année, à l'approche des Jeux Olympiques, la cérémonie s'est tenue au Mémorial de la Shoah. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé, dans un contexte national et international difficile.

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Opinion

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Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

TECHOUVA - Par Frédéric Lauze (*)

Commissaire de police, directeur départemental de la sécurité publique du Val d’Oise, Frédéric Lauze s’est lancé dans l’écriture il y a quelques années. Dans son troisième roman, dont l’action se situe sur la Côte d’Azur, il nous emmène à la rencontre de Pierre, 45 ans, professeur de philosophie à Nice, fils d’un militant socialiste, père de deux enfants, Théo et Alexandre, qui vit séparé de son épouse, Anna, critique littéraire.

Autour de lui, un groupe d’amis très liés dont Maxime, l’ouvrier de la bande, auquel le père de Pierre ne cesse, lors des conversations, de rappeler son séjour dans un kibboutz en Israël, quand il avait vingt ans, en 1963. Quatre mois de bonheur et de découverte. La plus belle période de sa vie, aime-t-il dire. « La sensation de vivre l’Histoire en tant qu’acteur ».

Un jour, le doyen de l’université, le professeur Charles Raybaud, parvient à convaincre Pierre de consacrer sa prochaine conférence au conflit israélo-arabe. L’idée est excitante mais le sujet est explosif. Le titre choisi « Réflexion sur l’aporie de la confrontation tragique de deux ethnocentrismes », un peu pompeux, ne décourage pas les auditeurs qui se pressent dans l’amphithéâtre.

Pour Pierre « Le sionisme, c’est un volontarisme à l’opposé du déclinisme et du fatalisme qui a été la trame tragique de l’histoire juive depuis que le peuple juif a été expulsé définitivement en 70 de la Palestine… ». En bref, « Le sionisme, c’est donc..la Téchouva… ». Par souci d’équilibre, l’orateur, dans une seconde partie, est un peu plus critique à l’égard d’Israël

La Téchouva. Mais c’est quoi la Téchouva ? Etudiants et amis se posent la question. Maxime, lui, décide d’aller voir Israël de plus près et, qui sait, d’y vivre même s’il n’est pas juif.

Téchouva, Israël, mais aussi l’Irlande, la Martinique, la Turquie et le foot. L’amour aussi. Très sympathique.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions L’Harmattan. Août 2017. 246 pages. 21,50 euros.