Jean Pierre Allali

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Lectures de Jean-Pierre Allali - Réflexions Talmudiques par temps d'épidémie, par Ariel Toledano

02 Décembre 2020 | 299 vue(s)
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Actualité

Laura Melul est l'auteur du blog culinaire L'arène des papilles. Écoutant son coeur et sa passion pour la cuisine, Laura a choisi d’opérer une reconversion professionnelle, après 13 ans dans la finance de marché. Découvrez quelques-unes de ces savoureuses recettes à l'occasion des fêtes !

Le 30 novembre, l’État d’Israël et les communautés juives du monde entier commémorent la Journée dédiée au souvenir de l'expulsion des Juifs des pays arabes et de l’Iran. A cette occasion, nous vous proposons la lecture de ce texte de Jean-Pierre Allali, vice-président de la JJAC (Justice for Jews from Arab Countries).

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires ! 

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Opinion

Par un enchaînement de hasards, notre bloggueuse Sophie, plus habituée aux sujets de cyber-sécurité et de contre-terrorisme, s'est retrouvée les mains dans la pâte (à pizza). Et ça lui a donné quelques idées plutôt gourmandes... Elle les partage avec vous cet été à travers ces chroniques culinaires !

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Réflexions Talmudiques par temps d'épidémie, par Ariel Toledano (*)

 

On pouvait très logiquement s’y attendre : la pandémie de Covid-19 a suscité diverses parutions à travers le monde désemparé. En France, le docteur Ariel Toledano, médecin vasculaire, aura été l’un des premiers à écrire sur le sujet. Il le fait avec brio, en tant que soignant, certes, mais surtout, et c’est là son originalité, et à la lumière des enseignements de la tradition juive.

Dédié à ses patients et patientes, l’ouvrage rappelle en préambule que « la pratique de la médecine vous confronte à des situations humaines difficiles qu’il faut très vite apprendre à assumer ». Face à ce que d’aucuns peuvent parfois considérer comme la routine d’un praticien, l’apparition d’une nouvelle maladie infectieuse, la Covid-19, a fait l’effet d’une bombe, d’un véritable bouleversement. Décrite pour la première fois dans la ville de Wuhan en Chine, en décembre 2019, elle est transmise par un coronavirus, le Sars-CoV-2, qui a été identifié en janvier 2020. Il proviendrait de deux souches virales animales, la chauve-souris et le pangolin. Et c’est précisément le 11 mars 2020 que l’épidémie est devenue mondiale.

Dès le 1er avril de la même année, l’OMS déclare 900 000 cas dans le monde affectant 187 pays et entraînant la mort de plus de 44 000 personnes. Un mois plus tard, on en était déjà à 4 millions de cas déclarés et 277127 décès. On le sait, les choses se sont fortement aggravées depuis.

Bien que le monde ait déjà connu de graves épidémies : la grippe espagnole de 1918, la grippe asiatique de 1957, celle de Hong-Kong en 1968, le SRAS en 2003, la grippe aviaire en 2006, le H1N1 en 2009, le Mers en 2012 et le virus Ebola entre 2013 et 2015, nous sommes désemparés.

« Comment en sommes-nous arrivés là ?» se demande Ariel Toledano en ajoutant avec inquiétude : « Le soin est-il en mesure de réparer ce monde qui vacille ? ».

Dans la sagesse juive, ce qui est central, c’est la nécessité pour l’homme de ne jamais succomber sous le malheur, sous la souffrance, mais, au contraire, de tout faire, d’agir, pour réparer, transformer, innover, faire émerger quelque chose de positif ». « Gam zou le tova » dit-on en hébreu. En gros : « À quelque chose malheur est bon ». Peut-être, après tout, que le confinement est l’occasion d’un retour bénéfique sur soi ?
Ariel Toledano appelle à la rescousse Maïmonide et son « Guide des Égarés » où il classe l’ensemble des maux en trois catégories.. Pour le grand penseur juif, « La plupart des maux qui frappent les individus viennent d’eux-mêmes, je veux dire des individus humains qui sont imparfaits ». Pour les kabbalistes Isaac Louria et Moïse Cordovero, tous les maux viennent d’un accident initial, la « brisure des vases ». Quant au Talmud, il dénombre quatre manifestations d’imperfections du monde.

Dans sa quête à la recherche de la vérité, l’auteur en appelle aussi  à Martin Buber, Emmanuel Levinas, André Chouraqui, André Neher et bien d’autres.

Comment respecter le principe juif selon lequel « toute vie réelle est rencontre » à une époque où l’obligation de distance  sociale nous oblige à nous méfier de notre prochain et à nous en écarter par crainte d’être contaminé ? Pour le dire autrement : « Comment vivre sans inconnu devant soi ? »

La réflexion de l’auteur est une occasion de rappeler les principes d’hygiène et de prophylaxie énoncés tant dans la Torah que dans le Talmud. 

Pour l’heure, il convient de soigner avec humilité et espérance. Avec Rabbi Nahman de Braslav, il faut se dire que : « Le désespoir n’existe pas. Ne jamais se décourager ! Si tu crois que l’on peut détruire, crois aussi que l’on peut réparer ».car Dieu, ne l’oublions jamais, nous a enjoint : « C’est la vie que choisiras ! ».

Des pages d’espoir salutaires en ces temps difficiles. À découvrir !!

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions In Press. Juin 2020. 128 pages. 9 €.