Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Le trésor familier des rythmes, de Daniel Cohen

07 Novembre 2018 | 134 vue(s)
Catégorie(s) :
France

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

INTERNATIONAL - Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats.
Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang, parce que l'Etat juif est (toujours) considéré et traité quelque part comme le Juif des Etats. Rappelons à ce sujet qu'une campagne BDS -pour Boycott-Désinvestissement-Sanctions- tente de s'implanter en France, en incitant à boycotter les personnes et les produits provenant de ce pays. Expliquons.


Artcile publié dans le Huffinghton Post http://www.huffingtonpost.fr/marc-knobel/boycott-produits-israeliens_b_7...

Un entretien entre Marc Knobel et Michaël de Saint Cheron, philosophe des religions.

Marc Knobel livre une analyse de l'opinion publique à l'égard de l'antisémitisme et d'autres sujets (avant et après les attentats de Janvier 2015).

Franck Guillory, journaliste, auteur et réalisateur de documentaires s'est rendu à Auswithz en Avril dernier, il nous raconte son expérience et ses souvenirs dans un article publié sur son blog.

Compte-rendu d'un magnifique livre de Benjamin Stora qui raconte son enfance juive à Constantine.

 

Des centaines de tombes ont été profanées au cimetière juif de Sarre-Union (Bas-Rhin), dimanche 15 février 2015, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, dans un communiqué de presse

Pages

Opinion

L'historien Laurent Joly publie un nouvel éclairage sur la collaboration de la France occupée à la déportation des juifs. Une œuvre magistrale.

Le Crif souhaite un prompt rétablissement à Jean-Pierre Allali suite à son récent accident et espère le retrouver très vite en pleine forme.

Par Chloé Blum

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Le trésor familier des rythmes*, de Daniel Cohen

C’est l’histoire d’une vie, celle de l’auteur, petit Juif saharien, amené comme des dizaines de milliers de coreligionnaires à quitter l’Algérie natale et à s’installer en France où il deviendra, au grand dam de ses parents qui auraient voulu qu’il soit rabbin, éditeur et écrivain.

Daniel Cohen écrit ses mémoires dans une langue superbe, précieuse même, n’hésitant pas, au besoin, à user de néologismes. Amoureux infini des livres et du Larousse, il nous fait partager sa passion des belles bibliothèques. Amateur d’art, il nous fait découvrir des peintres qu’il a aimés et collectionné.

Il était une fois, une famille juive à Colomb-Béchar, aux confins du désert, du grand Erg, une ville bordée par les monts Antar, Grouz et Béchar et dont la place centrale portait le nom des « Chameaux ».

L’auteur évoque la vie juive, la synagogue de Kénadsa, rue du lieutenant Ferrand, la préparation à la bar-mitzva , les fêtes juives, Pessah avec une immense table où se retrouvaient une quarantaine de convives, le couscous qui précède la cure d’azymes, Souccot et ses tentes, les fiançailles et les épousailles , la vie de famille au quotidien                       ou encore les visites au cimetière de « Moula Béchar » où sa mère, qui, par ailleurs, considérait les rouleaux de la Torah comme des poupées,  allumait des bougies dans la crypte d’un saint vénéré.

Il raconte aussi les copains d’enfance : Salé, Flora, Mustapha…

Un sujet sensible est traité par le biais d’anecdotes, celui de l’antisémitisme en terre d’islam. Ainsi, quand le petit Daniel s’approche imprudemment d’une mosquée et se fait durement rabrouer ou encore quand une voisine arabe le sermonne méchamment : « Ne viens pas de ce côté, fils de porc, tu salis notre trottoir. Nous vous égorgerons tous, Juifs immondes ! M’as-tu entendu, jamais sur ce trottoir ». « Elle me cracha sur le visage, me poussa, et, avant que je reprenne souffle, elle claqua sa porte le plus sèchement qu’elle aurait pu ». Et Cohen de conclure ; « En Afrique du Nord, nos communautés avaient dû se soumettre aux Romains, aux Almohades, aux Berbères, aux Alaouites, aux Ottomans. Le crachat a été une leçon de vie ».

Pour lui, « Ce livre ramasse la question juive comme on me l’a plaqué et comme je l’ai reçue ».

Et puis, un jour, la grande cassure. Avec l’indépendance de l’Algérie, c’est le grand départ, l’exil forcé. Après avoir un temps songé à rejoindre la Grande-Bretagne, la famille se retrouve à Marseille, au camp de transit du Grand Arénas avant la montée à Paris.

Daniel Cohen remonte le fil de sa vie : réussites et échecs, amours et déceptions, maladie et rémission…

Autres thèmes traités au fil des pages de ce livre très dense : l’apparition des livres numériques qui met en péril le livre-papier, la littérature et la civilisation japonaises, l’Afrique Noire et les Antilles et, bien entendu, Israël.

Attachant et émouvant.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Orizons. Mai 2018. 772 pages. 25 euros.