Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean Pierre Allali - Israël et ses conflits. Des querelles et des rêves, de Philippe Velilla

14 Novembre 2018 | 78 vue(s)
Catégorie(s) :
France

"Les juges d’instruction viennent enfin de rendre leur décision dans le meurtre barbare de Sarah Halimi, dans une ordonnance rendue le 12 juillet dernier. Elles estiment qu’il existe des "raisons plausibles" de penser que le discernement du suspect était "aboli" au moment des faits. Si elle est sans surprise, cette décision reste difficilement justifiable."

Ma réaction après l'annonce du report du vote de l'Assemblée nationale pour l'adoption de la définition de l'antisémitisme de l'IHRA. L'Assemblée nationale a également annoncé qu'avant d'être examinée, la proposition de résolution serait réécrite.

Découvrez ma lecture du livre de Ginette Kolinka, "Retour à Birkenau".

Dans cette éditorial, je m'exprime sur la décision du parquet de Paris de s'opposer à l'incarcération d'Alain Soral. Une décision que je juge inacceptable.

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

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Israël et ses conflits. Des querelles et des rêves, de Philippe Velilla*

Cet ouvrage se veut un examen critique de la société israélienne. Et, pour ce qui est de la critique, l’objectif est largement atteint. S’il n’oublie pas de signaler certaines réussites de l’Etat d’Israël, l’auteur a une tendance à mettre en avant les aspects négatifs de l’Etat juif. Dès l’introduction, le ton est donné : « Israël est tout à la fois le paradis de la haute technologie et un champion du monde des inégalités ». Pour Philippe Velilla, « la société israélienne n’a guère de cohésion, sauf dans l’adversité ». Israël, selon sa description, est un Etat communautariste. Les Arabes, malgré quelques progrès, sont discriminés, les Ashkénazes sont opposés aux Séfarades. Et les hommes en noir, entendez les religieux, veulent tout régenter. Les Ethiopiens vivent entre racisme et marginalité sociale. Quant aux Russes, ils ont, eux, bien réussi et sont parfaitement intégrés.

Rappelant que, selon un dicton populaire, « Haïfa travaille, Jérusalem prie et Tel Aviv danse », l’auteur distingue trois Israël. Le premier Israël, c’est « Tel-à-Vivre », le second, la périphérie, les villes de développement et les quartiers pauvres des grandes villes. Le troisième Israël, enfin, c’est le royaume de Judée-Samarie, les « colons à kippa tricotée ».

L’auteur analyse les tenants et les aboutissants du conflit israélo-palestinien et les options qui s’offrent pour l’avenir : deux Etats ou un seul. Le problème de cet ouvrage est que l’actualité va vite. Depuis sa parution, le transfert de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem a changé la donne, l’attitude du président Trump à l’égard des Palestiniens et de l’UNRWA ont modifié la situation en faveur d’Israël.

Cela dit, pour l’auteur, ce qui distingue la classe politique, c’est la vénération du statu quo, érigé en nouvelle religion du pays : « Cette nouvelle religion a un Grand prêtre : Binyamin Netanyahou ». Et, en conclusion : « Avec un peu de chance, et s’il parvient à échapper à des poursuites judiciaires, Binyamin Netanyahou …pourrait battre le record de longévité à la tête du gouvernement de son lointain prédécesseur, David Ben Gourion… »

Une contribution partisane mais intéressante au débat sur l’avenir d’Israël et du Proche-Orient.

Jean-Pierre Allali

(*) Editions Le Bord de l’Eau. Septembre 2017. 184 pages. 17 €