Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

LECTURES

24 Mai 2016 | 56 vue(s)
Catégorie(s) :
France

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Techouva, de Frédéric Lauze.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

Jean-Pierre Allali partage avec vous ses appréciations littéraires au fil de ses lectures. Aujourd'hui, il nous parle du livre de Dina Porat, Le Juif qui savait Wilno-Jérusalem : la figure légendaire d’Abba Kovner, 1918-1987.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

En tant que lecteur de la newsletter du Crif, bénéficiez d'un tarif préférentiel ! La place à 15 euros au lieu de 20 euros. Réservations par téléphone : 01 43 27 88 61 avec le code CRIF           

Le 4 février 2018, le Crif et les Amis du Crif ont organisé un voyage de mémoire dans les camps d’Auschwitz-Birkenau. Près de 200 personnes ont participé à cette journée exceptionnelle, qui a marqué les mémoires de chacun. Une délégation d’élus et de personnalités publiques m'a également accompagné. Nous avons aussi eu l'honneur d'être accompagnés par Ginette Kolinka, réscapée d'Auschwitz.

En fin de journée, nous avons tenu une courte cérémonie d'hommages ponctuée de plusieurs discours et de prières animées par le Rabbin Moché Lewin. En conclusion de cette intense journée, le Shofar a resonné au milieu du silence etourdissant de l'immense complexe de Birkenau.

Depuis quelques semaines, le texte épistolaire de Sholem Aleichem a investi la petite – mais non moins prestigieuse – scène du Théâtre de la Huchette, à Paris.

Hier, je me suis exprimé sur la récente vague d'antisémitisme qui secoue la France. J'ai demandé à l'ensemble de la communauté nationale de faire front contre la haine antisémite. J'ai également rappelé l'importance pour la justice française d'appliquer des peines suffisamment lourdes pour être dissuasives.

Pages

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

 

LES BUS DE LA HONTE

par Jean-Marie Dubois et Malka Marcovich (*)

 

 

C'est une contribution vraiment originale à l'histoire de l'Occupation de la France aux heures sombres de la Shoah que nous proposent les auteurs. À savoir, une enquête sur les responsables de la Société de transport des autobus parisiens qui convoyèrent, en direction des antichambres de la mort, déportés juifs, résistants et détenus politiques.

Malka Marcovich est historienne, consultante internationale, spécialiste des droits des femmes. Elle est issue d'une famille juive aux racines multiples qui vont de l'Europe de l'Est à l'Alsace en passant par la Méditerranée. Jean-Marie Dubois se définit comme « métis et baptisé, né dans une famille française bourgeoise, blanche et gaulliste ». Deux Parisiens, un couple comme il en existe des milliers dans notre pays et dont la vie va être bouleversée par une découverte : le grand-père maternel de Jean-Marie, Lucien Nachin, ami du général de Gaulle, du général Matter et du colonel Émile Mayer, considéré par tous comme un grand militaire et un grand intellectuel, était l'un des principaux responsables de la Société de transport qui gérait les autobus parisiens pendant l'Occupation allemande.

Dès lors, une question taraude Malka et son compagnon : quelle fut la responsabilité de leur parent dans la déportation et dans la mort de milliers de leurs concitoyens.

Le couple, avec ténacité, va fouiller dans le passé familial, dépouiller archives et courriers, investir Google, lire de nombreux ouvrages dont des thèses et des mémoires, interroger des proches. Il découvre qu'un voile a été jeté sur certaines périodes de la vie de Lucien Nachin, ce qui augmente leurs soupçons.

Mort en 1951, Lucien Nachin occupait à Viarmes, non loin de l'abbaye de Royaumont, une villa, « Le Fréchot », où Malka et Jean-Marie se retrouveront pour aller à la découverte du rôle du lieutenant-colonel Nachin, dirigeant de la STCRP, Société des Transports en Commun de la Région Parisienne, ancêtre de la RATP. Une question les hante tout au long de leurs investigations : « Comment le lieutenant-colonel Lucien Nachin, l'un des hauts dirigeants de la STCRP ayant la responsabilité du personnel, pouvait-il ignorer l'usage exact des 946 autobus que sa société avait mis à la « disposition » des Allemands durant presque quatre années ? »

Un travail de mémoire délicat, courageux et salutaire.

 

 

Jean-Pierre Allali

 

(*) Éditions Tallandier. Avril 2016. 208 pages. 18 euros.