Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lecture de Jean Pierre Allali - Quand Israël rêvait. La vie de Rachel Bluwstein, de Martine Gozlan

12 Décembre 2018 | 232 vue(s)
Catégorie(s) :
France

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Portrait de Jean Pierre Allali
LES STADES ET LE DATA
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25 Mai 2016
Catégorie : France

Marc Perelman, auteur d'un livre percutant sur le passé trouble du célèbre architecte Le Corbusier, est aussi un spécialiste des excès du monde du football et, en général, des stades. Dans un petit ouvrage bien documenté, il se penche sur l'influence des "data" sur le public.

 

 

Portrait de Jean Pierre Allali
LECTURES
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24 Mai 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

La cérémonie se déroulera demain mardi 19 avril à 17h30 au Mémorial de la Shoah à Paris en présence des ambassadeurs de Pologne et d’Israël.

A l'heure où le Front National réalise des scores historiques, la fête de Hanoukah rappelle que les forces politiques qui ne respectent pas les particularismes sont dangereuses

L'EI ne lésine pas sur les moyens et diffuse sur Internet sa propagande ignominieuse...

Souvent l’on oublie de parler d’eux

Il faut croire que certaines alertes ne veulent pas être entendues à temps

Au moins 128 morts à déplorer dans la vague d'attentats qui a frappé Paris vendredi 13 novembre

Portrait de Dov Maimon
Paradoxes de la politique israëlienne
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09 Novembre 2015
Catégorie : France

"A vos crayons citoyens, à la politique citoyens. Si nous voulons que les choses se fassent il va falloir que certains d’entre nous se bougent."

Tel Aviv sur Seine : succès sur les berges et sur le net, opération réussie !

Portrait de Virginie Guedj-Bellaïche
Le dialogue renoué
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29 Juillet 2015
Catégorie : France

Mars 2015, je suis à Bruxelles pour présenter mon livre écrit sous le pseudo de Sefwoman, « Je suis juive mais je me soigne ». Au fond de la salle, 3 garçons se marrent. Je parle de ma grand-mère et de service 98 pièces au liseré doré, de son refus de me parler de l’Algérie, des plats typiques, je les vois acquiescer. A la fin de la présentation, ils ont tous les trois le livre en main. « La dédicace c’est pour qui ? », « Ismaël ».

Célébrer le 14 juillet à Tel-Aviv – une occasion de célébrer la double appartenance culturelle et nationale sur un mode festif et joyeux.

12 juillet 1906, Alfred Dreyfus  est réhabilité par la cour de cassation de Rennes. C’était il y a 109 ans, autant dire une éternité.  

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Opinion

Bienvenue sur le blog La Chronique (pas tès casher) de Raphaela ! Sur ce blog, Raphaela vous propose ses billets d'humeur sur tout ce qui l'entoure, l'émeut, la touche, la fait rire et la révolte. Et elle a des choses à vous dire...

Depuis plusieurs années, le cinéma international ne cesse de plébisciter les cinéastes iraniens. Asghar Farhadi en est l’exemple même. Cependant, certains réalisateurs n’ont pas la chance d’être autant ovationnés.

Pour leur cinéma engagé, frontal et dénonciateur du pouvoir politique et du régime iranien, grand nombre de réalisateurs iraniens ont été, pour les plus chanceux, contraint à l’exil, tandis que d’autres en détention, subissent le triste sort réservé aux prisonniers iraniens.

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Quand Israël rêvait. La vie de Rachel Bluwstein, de Martine Gozlan*

À travers la destinée de la poétesse Rachel Bluwstein, « Rahel Ha-Meshoreret », c’est toute l’épopée des premiers pionniers bâtisseurs du futur État juif que nous raconte, avec brio, Martine Gozlan. L’histoire extraordinaire de ces hommes et de ces femmes, venus de Russie, qui ont fui les pogromes et le système des cantonistes qui imposait aux Juifs un service militaire de plusieurs dizaines d’années, pour réaliser le rêve ancestral de la reconstruction d’un pays juif. Une résurrection existentielle et nationale qui se réalisera en Galilée, sur les bords du lac de Tibériade, le Kinneret, là où seront bâtis les premiers kibboutzim. « La Galilée, nous dit l’auteure, occupe une place singulière dans la géographie physique et spirituelle du pays. Loin de Jérusalem, elle infuse la douceur comme la ville trop sainte concentre l’âpreté ».

« L’unique poétesse des années 1920 à entrer dans le club très fermé de l’intelligentsia sioniste », ce véritable « oiseau libre posé sur la terre d’Israël » , Raya Rachel Bluwstein, voit le jour le 20 septembre 1890 à Poltava, en Ukraine, une ville où la communauté juive représente 20% de la population.

Son père, Isser Leib Bluwstein, diamantaire, a eu une brillante carrière d’officier du tsar. Sa mère, Sophie Mandelstam, fille de rabbin, descend, dit-on, du grand Rachi de Troyes. De plus, elle est la sœur de Max Mandelstam, ophtalmologue, fondateur, avec Leib Lilienblum et Léon Pinsker, de la section russe du mouvement des Amants de Sion. Avec Theodor Herzl et Max Nordau, Max Mandelstam est considéré comme l’un des trois piliers du mouvement sioniste. Rachel Bluwstein a de qui tenir !

Les Bluwstein ont trois filles, Shoshana, Batsheva et Raya et un garçon, Yaakov, qui font bon ménage avec les enfants nés d’un premier mariage d’Isser Leib.

Dans la communauté juive, la lutte entre les sionistes, dont Yaakov Bluwstein est proche et les opposants à ce courant dont le Grand rabbin de la ville, Eliahu Rabinowitz est féroce. Raya commence à partager les idées de son frère qui sera le premier de la famille à faire le grand saut et à rejoindre la Palestine.

1906. Sophie Bluwstein décède, victime de la tuberculose. Isser Leib se remarie avec Masha Naumovna. Raya a seize ans et décide de s’installer, avec sa sœur Shoshana, à Kiev où elle suivra les cours d’une école d’art.

1909. Les sœurs Bluwstein quittent Odessa pour la Terre Promise. Au départ, un voyage de quelques semaines. Histoire de voir. Là-bas, Tel Aviv commence à émerger des dunes du désert. Raya et Shoshana tombent sous le charme de Hannah Meisel qui les persuade de venir créer avec elle une ferme-école sur les bords du lac de Tibériade. Les voilà à Rehovot. Rachel va croiser, tout au long de son séjour en terre d’Israël des figures désormais légendaires comme Aharon-David Gordon auquel elle dédiera son premier poème en hébreu ou encore Zalman Schnéour Rubashov Shazar, qui, plus tard, en 1963, sera le troisième président de l’État juif. Son charme est hors du commun et ses aventures amoureuses se multiplient. Envoyée à Toulouse pour y préparer un diplôme d’études agricoles, elle y rencontrera Francis Jammes.

Le 27 novembre 1919, Rachel Bluwstein, sur le navire « Rouslan », rejoint Eretz Israël. Elle y remet les pieds le 18 décembre. La voilà à Degania où elle retrouve ses amis, Shmuel et Dvora Dayan, les parents du futur « général borgne ».

Hélas, la tuberculose qui avait emporté sa mère, la touche à son tour. Indésirable à Degania, elle est, grâce à l’intervention de Haïm Bialik, admise au sanatorium Hadassa de Safed. Au fil des années, elle continue d’écrire des poèmes et poursuivra son œuvre à Tel Aviv où elle s’installe en 1925.

Elle meurt le 16 avril 1931. Elle repose désormais au cimetière de Kinneret.

De très belles illustrations agrémentent cet ouvrage dédié par l’auteure à Amos Oz, un livre qu’il faut absolument découvrir.

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions du Cerf. Octobre 2018. 240 pages. 19 €.

 

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