Des visages sur nos morts

14 Novembre 2015 | 5813 vue(s)
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Actualité

Vendredi 9 août 2024, s'est tenue la cérémonie en hommage aux victimes de l'attentat terroriste de la rue des Rosiers, organisée par le Crif en collaboration avec la Mairie de Paris. La cérémonie s'est tenue devant l'ancien restaurant Jo Goldenberg, au 7 rue des Rosiers. À cette occasion, le Président du Crif a prononcé un discours fort et engagé dans la lutte contre l'antisémitisme sous toutes ses formes, en dénonçant notamment celle qui se cache derrière la détestation de l'Etat d'Israël.

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Les réseaux sociaux se sont mobilisés pour retrouver les personnes portées disparues, ceux dont nous n’avions pas de nouvelles. Les Amis, les familles, les anonymes partagent descriptions, photos et espoir.

--- C’est une enfant, elle devait avoir une douzaine d’années. On voit son visage, un petit sourire malicieux et l’on a ajouté à sa photographie, la Tour Eiffel.

Mais, sur Twitter, il est écrit :

« RIP à Delphine tuée par ces barbares, elle avait la vie devant elle… désolant »

--- Lu sur Twitter, aussi avec cette photographie d’un homme en plein hiver, il a froid : 

"Essimbi Jean, Camerounais, résident #Paris 10ème, assassiné par les terroristes. #RIP frère. #ParisAttacks"

La mort et l'horreur n'ont décidemment pas de couleur...

--- Lu sur Twitter encore: 

"Merci pour les RT. Malheureusement Elodie est décédée. Toutes mes condoléances à sa famille.   ..." 

Les victimes ont un visage, voyez-vous.

Une vingtaine d’années, elle était belle, élancée, gracieuse et souriante et elle ne demandait qu'à vivre...

--- Et puis, il y a ce jeune couple. Elle l’embrasse, il sourit. La trentaine, tout au plus. Ils croquent la vie. Mais voilà….

Lu sur Twitter :

"La recherche est terminée. Je n'ai plus de mots, que des larmes. Marie et Mathias nous ont quitté tous les deux."...

 

Mes amies, mes amis,

Qu’elles soient de Bardo-Sousse, de Bombay, de Moscou, de Tel-Aviv, de Madrid, de New-York, du Kenya, de Beyrouth, ou de partout ailleurs, les victimes du terrorisme ont toujours un visage. Celui de notre humanité.

Elles étaient bien de notre monde, elles vivaient au milieu de nous tous, toutes, nous les croisions peut-être, nous leur parlions. Elles disaient la vie, elles racontaient le monde. Elles souriaient et avaient foi en la vie.

Qu’elles fussent juives, chrétiennes ou musulmanes, bouddhistes ou athées, qu’elles fussent de couleur ou pas, elles furent nos frères et sœurs en humanité.

Les fous et les méchants, les barbares et les monstres nous privent de leur regard.

Pleurons, mais ne perdons ni n’abandonnons jamais ce que nous sommes et voulons rester.