Blog du Crif - J'ai visité l'exposition "Juifs du Maroc (1934-1937)" au MahJ. Et vous ?

30 Août 2020 | 372 vue(s)
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Actualité

Je me suis exprimé sur les enjeux de l'élection présidentielle pour la communauté juive française.

Un livre de Victoria Klem

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

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Le Musée d'art et d'histoire du Judaïsme présente sa nouvelle exposition intitulée "Juifs du Maroc (1934-1937)". Je suis allée la visiter ! Et vous ? 

 

C'est dans la galerie du MahJ que quelques-unes des 1 800 photographies de Jean Besancenot sont exposées. Chacune d'elle montre de magnifiques parures, bijoux et vêtements traditionnels des communautés juives du Sud du Maroc.

Cette exposition dévoile ainsi tout un pan des traditions vestimentaires juives marocaines rurales.  

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Très attentif à retranscrire les us et coutumes des Juifs de ces régions, Jean Besancenot prenait des notes sur les types de tenues, les occasions lors desquelles elles étaient portées, et relevait les noms de ses vêtements et bijoux dans leur langue originale, c'est à dire en arabe. 

Dans une interview audio, Jean Besançenot relate aussi comment il était accueilli par les populations juives dans ses régions très réculées du Maroc. Il devait gagner la confiance de ses hôtes au fil de ses rencontres et de ses voyages pour qu'ils se laissent prendre en photo, et notamment les femmes, pour qu'elles acceptent de se parer de leurs beaux vêtements de fête.

Le travail de photographe, mais aussi de peintre, de Jean Besancenot est remarquable. Ses photos sont un témoignage exceptionnel de ce qu'étaient les communautés juives rurales du Maroc, depuis disparues.

 

Cette exposition prend également sens grâce au témoignage de Hannah Assouline, fille du rabbin Messaoud Assouline, que l'on retrouve sur certaines photos.

L'histoire derrière la photographie touche particulièrement le spectateur.

Le récit de l'étonnante découverte, par Hannah Assouline, de photographies représentants son père, prises par Jean Besancenot dans la région du Tafilalet, dans le sud du Marocn ne laisse pas insensible. 

Sur une des photos, Messaoud Assouline, jeune garçon de 13 ans, pose à côté de Sarah Abehassera, la fille du renommé rabbin Israël Abehassera, dit Baba Salé. Tous les deux portent les traditionnels costumes de mariés. Messaoud Assouline était alors élève à la yeshiva de Baba Salé à Erfoud. 

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Une magnifique gouache de Messaoud Assouline est également exposée.

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Racontée avec beaucoup d'humour et de tendresse, Hannah Assouline nous dévoile de façon anecdotique la raison derrière l'absence de chaussures aux pieds de son père. Son témoignage apporte beaucoup à cette exposition. 

Prises il y a un peu moins d'un siècle, ces photographies témoignent d'un autre temps du judaïsme marocain, plus ancien, plus rural, plus artisanal, que nous connaissons peu. D'origine marocaine, c'est toujours un plaisir pour moi d'en apprendre davantage sur l'histoire des communautés juives du Maroc.

 

Johana M.

Vous pouvez visionner la vidéo de Hannah Assouline "Comment j'ai retrouvé la photo de mon père" : 

 

Quelques mots du MahJ sur l'exposition :

Réalisées pendant la période du protectorat français, ses images reflètent une grande proximité avec ses modèles, lui permettant de mêler enjeux esthétiques et exigence scientifique. Son œuvre documente de manière irremplaçable la culture juive rurale du Maroc, et en particulier les costumes et les parures féminines, dont le répertoire est parfois commun avec celui des femmes musulmanes.

 

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