Gil Taïeb

Vice Président du Crif

Blog du Crif - Antisémitisme : éveillons les consciences

18 Février 2019 | 136 vue(s)
Catégorie(s) :
Actualité
Portrait de Jean Pierre Allali
ADIEU SHIMON
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29 Septembre 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Dimanche 11 septembre 2016, j'étais l'invité de l'émission "30 minutes pour convaincre".

Le racisme qui frappe la communauté asiatique est insupportable.
 

Vouloir profiter de l'actuelle polémique pour assimiler les arrêtés anti-burkini à la Saint-Barthélemy et à la Shoah, c'est tomber dans l'indigne et le nauséabond 

Le Times of Israel a repris ma critique de la comparaison musulmans de France - juifs pendant la Shoah.

Je fais suite aux propos de Jean Luc Melenchon travestissant l'Histoire de France.

Aux côtés de Bruno Valentin, prêtre du diocèse de Versailles et Ahmet Ogras, vice-président du CFCM sur le plateau de BFM TV, j'ai réaffirmé mon sentiment d'horreur face à cet acte barbare qui s'est passé ce matin.

 

Il est peut être temps de poser à ceux qui relaient les théories du complot - en particulier sur les réseaux sociaux - des questions déstabilisantes.

Dans une interview donné à Patrick Perotto de L'Est Républicain, je suis revenu sur l’un des défis des années à venir : combattre les idées de haine qui se répandent sur internet

I was interviewed in English and French, on EJP , Tuesday, May 31, 2016.

J'ai été interviewé, en anglais et en français, sur EJP, mardi 31 mai 2016.

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

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Opinion

Par Chloé Blum

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Cette semaine a été marquée par les commémorations organisées à la mémoire du jeune llan Halimi (zal) enlevé, torturé et assassiné parce que Juif.

Il y a 13 ans, son calvaire nous mettait face à une effroyable réalité : en France, 60 ans après la Shoah l’antisémitisme pouvait tuer !

Ce choc, nous a fait prendre conscience de notre aveuglement. Ni la société française, ni nous-mêmes ne pouvions imaginer cette Horreur !

Preuve en est notre incapacité, à l’époque, de voir et de te reconnaître à travers l’assassinat du jeune Dj Selam (zal) qu’il s’agissait du premier crime antisémite.

13 ans plus tard, la liste des victimes de la haine antijuive s’est allongée. 

En France, depuis 2005, l’antisémitisme a fait 11 victimes, 11 innocents assassinés parce que Juifs.

En France, depuis 2005, l’antisémitisme avait pris un nouveau visage, celui du terrorisme islamique qui a semé la mort partout.

Ces dernières semaines, un autre visage de l’antisémitisme a fait son retour. Celui des nostalgiques du 3ème Reich et de la France pétainiste.

Les profanations, les tags et lettres anonymes se font de plus en plus nombreuses.

Les croix gammées et insultes ont repris force et vigueur. 

Après des slogans et banderoles vues dans les manifestations des gilets jaunes, la parole antisémite s’est libérée en toute impunité. Les amalgames, les vieux fantasmes et préjugés anti juifs, jusque-là refoulés, ont trouvé l’occasion de s’exprimer. 

Les antisémites, lâches, encore à ce jour protégés par l’anonymat, laissent libre en cours à leur détestation. 

Aujourd’hui, en France, 70 ans après la Shoah, 13 ans après Ilan Halimi, les mots : Sales juifs, Juden et des phrases telles que:  « juif vous allez griller », ont fait leur grand retour.

Cette situation réveille tant de souvenirs d’un passé que nous voulions et espérions révolu. 

Ces mots refont vivre chez nos aînés, tant de traumatismes enfouis mais toujours présents 

Les cicatrices de l’Histoire recommencent a saigné.

Les témoins des années noires expriment leur inquiétude. Pour eux, « sale juif » n’est pas un simple graffiti mais le signe que la bête immonde est déjà là. 

Ils se souviennent de l’incrédulité de leurs parents et de celle de leurs responsables communautaires face à  des paroles et des actes qui se multipliaient dans l’indifférence de tous. Aujourd’hui 70 ans après la Shoah, 13 ans après llan et après les attaques antisémites de ces dernières années, nous avons une lourde responsabilité !

Comment rassurer nos Anciens ?

Que dire à nos enfants ? 

Que leur dire face à ces deux antisémitismes qui tuent et peuvent encore tuer ?

L’antisémite habillé aux couleurs de l’antisionisme d’un côté, celui qui veut éliminer l’État juif et de l’autre, le vieil antisémitisme qui fait peau neuve. Tous deux ont la même détestation du Juif, vivant, debout et fier.

Nous sommes en droit de nous poser la question de savoir si un jour il ne s’uniront pas ?

À nos aînés, nous devons montrer que nous n’avons pas peur et qu’aujourd’hui la Vie des Juifs ne dépendra plus jamais des Autres !

À nos enfants, notre devoir est de les prévenir que le juif n’a pas le droit de s’endormir, ni même de s’assoupir. 

Il est la vigie de la société. Il doit éveiller les consciences et les appeler au combat !

Le juif de 2018 a ce devoir au nom de Tous les Siens.

À la différence d’un  passé encore trop proche, le juif n’est pas un orphelin des Nations, il a sa Terre.

Aujourd’hui, il a Israël ! 

Ce petit état lui est ouvert et l’attend comme une mère attend ses enfants. 

En ces temps perturbés, souvenons-nous de notre Histoire et engageons-nous dans tous les combats contre la Haine.

Certains se posent la question de savoir si il y a encore un avenir pour les juifs en France ? Il n’y a pas de réponse certaine mais souhaitons le.

Soyons fiers de ce que nous sommes soyons citoyens à part entière,  battons-nous pour les valeurs démocratiques et républicaines . 

Mais restons vigilants !

Ne dit-on pas qu’un juif a toujours une valise dans la tête ? La différence avec le temps passé est  qu’il sait aujourd’hui où il peut la poser.

Gil Taieb