Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

ADIEU SHIMON

29 Septembre 2016 | 10 vue(s)
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Actualité

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

Voici le discours que j'ai prononcé après le vote de l'assemblée générale du Crif.

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Des 27 avril au 10 juin 2016, se tiendront les journées nationales des Mémoires de la traite de l’esclavage et de l’abolition.  Souvenons-nous.

Nouvelle erreur de casting - Au lendemain de l'émission Dialogues Citoyens, retour sur Marwen Belkaid, un invité pas comme les autres.

Seuls, nous ne pouvons rien. Tous unis nous pouvons tout.

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Réaction à la célébration du 20ème anniversaire de la mort de François Mitterand

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A quelques jour de notre Convention Nationale j'ai répondu aux questions de Sara Mesnel pour L'Arche 

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Comment les réseaux sociaux sont passés de l'effroi à la solidarité sans précédent avec les telavivim

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L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Je me permets de dire « mon ami » car, si je l'ai rencontré à de nombreuses occasions, notamment dans le cadre de mes fonctions au CRIF, je garde surtout le souvenir des semaines passées ensemble pour l'écriture de notre livre « Un temps pour la guerre, un temps pour la paix », paru chez Robert Laffont en 2003.

Shimon Peres était véritablement obsédé par l'avenir du peuple juif et d'Israël et par la paix.

En conclusion de notre livre écrit sur la base d'entretiens réalisés à Tel Aviv, il exprimait sa vision des choses : « Conserver et développer le patrimoine ancestral du judaïsme, devenir un État en pointe dans les domaines scientifique et médical, réaliser la paix avec les Palestiniens en particulier et tous ses voisins en général, , tels doivent être les défis qu'Israël aura à relever demain.

Ensemble, Israéliens et Arabes, avec l'aide du monde entier, nous devons expurger le sel de l'eau, le désert de la terre et la haine de l'homme. C'est seulement ainsi que nous créerons, pour nos enfants et les générations à venir, un nouveau Proche-Orient. Les prophètes y sont nés. Il ne faut pas que leurs prophéties tombent dans l'oubli. Le message des prophètes était un message de paix et de justice sociale, d'une foi enthousiaste envers les êtres humains, car chacun de nous est créé à l'image de Dieu. C'est le message de la création d'une société plus juste où il n'y a ni oppresseurs, ni opprimés, ni privilégiés, ni défavorisés. Nos ancêtres avaient une vision de l'homme. Il nous appartient de la réaliser. C'est ce que je crois. »

Né le 2 août 1923 à Wisniew, alors en Pologne, il s'appelait Szymon Perski. Il a onze ans, en 1934, quand sa famille décide de s'installer à Tel Aviv. C'est là, puis au kibboutz de Ben Shemen, qu'il deviendra Shimon Peres.

Shimon Peres était un passionné de science. Bien que je sois moi-même de formation scientifique, c'est lui qui m'a fait découvrir, en 2003, un mot dont j'ignorais l'existence : nanotechnologie. Il aimait me dire : « La science est l'avenir de l'homme » et affirmait que la nanotechnologie est une aventure extraordinaire, un développement prodigieux qui couvre aussi bien la biologie, la physique, la chimie et l'électronique que tous les domaines de l'activité scientifique humaine.

Un souvenir personnel me revient : c'était à l'ambassade israélienne à Paris lors d'une réception privée donnée en son honneur. Rika Zaraï s'est mise à chanter l'un de ces vieux airs pionniers d'Israël. Les invités ont repris en chœur et, à mon grand étonnement, Shimon Peres s'est mis au piano pour nous accompagner !

Lors de son élection à la présidence de l'État, en 2007, il eut la gentillesse de m'adresser un petit message : « L'honneur véritable c'est le service du peuple, c'est servir de héraut pour tout ce qui nous réunit. Notre pays doit être à la hauteur des dangers auxquels il fait face, et le peuple doit avoir confiance en soi pour pouvoir produire des résultats. »

Père fondateur d'Israël, Shimon Peres, mon ami Shimon, était un Grand.

Adieu Shimon.