Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

ADIEU SHIMON

29 Septembre 2016 | 10 vue(s)
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Actualité

Il y a six ans (ndlr. : cet article a été rédigé en mars 2018), en mars 2012, à Montauban et Toulouse, sept vies ont été fauchées par un terroriste islamique, donc je me refuse à rappeler le nom.

Le 33ème Dîner du Crif a eu lieu mercredi 7 mars 2018.

Au théâtre de l'Atelier, Le livre de ma mère réveille les souvenirs et sublime la relation la plus sincère qui est donnée à l'homme de connaître.

Vendredi 23 février, j'ai rencontré Tomasz Młynarski, Ambassadeur de Pologne en France.

La première djihadiste française capturée à Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, Mélina Boughedir, a été condamnée, lundi 19 février, à sept mois de prison pour l’entrée illégale en Irak. La cour pénale de Bagdad a ordonné la remise en liberté et l’expulsion en France de la jeune femme de 27 ans, sa peine étant couverte par sa détention préventive, rapporte Le Monde du 19 février. Qui sont ces femmes désintégrées, déstructurées et aveuglées par la propagande développée par les djihadistes et qui ont été des proies faciles. C'est ainsi qu'elles se sont déshumanisées et ont participé à cette orgie barbare et moyenâgeuse qu’est le djihadisme.

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"On s'est dit au-revoir. C'était un au-revoir mais qu'y avait-il derrière cet au-revoir ?"

Dans leur numéro de janvier, le magazine Youpi, destiné aux enfants de 5 à 8 ans, a clairement laissé entendre à ses jeunes lecteurs qu' "Israel n'était pas un vrai pays".

"Je m’en vais vous mander la chose la plus étonnante, la plus surprenante, la plus merveilleuse, la plus miraculeuse, la plus triomphante, la plus étourdissante, la plus inouïe…"
 

 

En juin 2017, quelques mois après l'assassinat de Sarah Halimi, Francis Kalifat, Président du Crif, publiait cette tribune en hommage à Sarah Halimi, devenue le triste symbole de l'antisémitisme qui tue. 

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L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

Je me permets de dire « mon ami » car, si je l'ai rencontré à de nombreuses occasions, notamment dans le cadre de mes fonctions au CRIF, je garde surtout le souvenir des semaines passées ensemble pour l'écriture de notre livre « Un temps pour la guerre, un temps pour la paix », paru chez Robert Laffont en 2003.

Shimon Peres était véritablement obsédé par l'avenir du peuple juif et d'Israël et par la paix.

En conclusion de notre livre écrit sur la base d'entretiens réalisés à Tel Aviv, il exprimait sa vision des choses : « Conserver et développer le patrimoine ancestral du judaïsme, devenir un État en pointe dans les domaines scientifique et médical, réaliser la paix avec les Palestiniens en particulier et tous ses voisins en général, , tels doivent être les défis qu'Israël aura à relever demain.

Ensemble, Israéliens et Arabes, avec l'aide du monde entier, nous devons expurger le sel de l'eau, le désert de la terre et la haine de l'homme. C'est seulement ainsi que nous créerons, pour nos enfants et les générations à venir, un nouveau Proche-Orient. Les prophètes y sont nés. Il ne faut pas que leurs prophéties tombent dans l'oubli. Le message des prophètes était un message de paix et de justice sociale, d'une foi enthousiaste envers les êtres humains, car chacun de nous est créé à l'image de Dieu. C'est le message de la création d'une société plus juste où il n'y a ni oppresseurs, ni opprimés, ni privilégiés, ni défavorisés. Nos ancêtres avaient une vision de l'homme. Il nous appartient de la réaliser. C'est ce que je crois. »

Né le 2 août 1923 à Wisniew, alors en Pologne, il s'appelait Szymon Perski. Il a onze ans, en 1934, quand sa famille décide de s'installer à Tel Aviv. C'est là, puis au kibboutz de Ben Shemen, qu'il deviendra Shimon Peres.

Shimon Peres était un passionné de science. Bien que je sois moi-même de formation scientifique, c'est lui qui m'a fait découvrir, en 2003, un mot dont j'ignorais l'existence : nanotechnologie. Il aimait me dire : « La science est l'avenir de l'homme » et affirmait que la nanotechnologie est une aventure extraordinaire, un développement prodigieux qui couvre aussi bien la biologie, la physique, la chimie et l'électronique que tous les domaines de l'activité scientifique humaine.

Un souvenir personnel me revient : c'était à l'ambassade israélienne à Paris lors d'une réception privée donnée en son honneur. Rika Zaraï s'est mise à chanter l'un de ces vieux airs pionniers d'Israël. Les invités ont repris en chœur et, à mon grand étonnement, Shimon Peres s'est mis au piano pour nous accompagner !

Lors de son élection à la présidence de l'État, en 2007, il eut la gentillesse de m'adresser un petit message : « L'honneur véritable c'est le service du peuple, c'est servir de héraut pour tout ce qui nous réunit. Notre pays doit être à la hauteur des dangers auxquels il fait face, et le peuple doit avoir confiance en soi pour pouvoir produire des résultats. »

Père fondateur d'Israël, Shimon Peres, mon ami Shimon, était un Grand.

Adieu Shimon.