3 Questions à Marc Knobel

17 Avril 2015 | 849 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

« Séparation du Crif et de l’Etat » : voici la dernière nouveauté de la « cause palestinienne ». Amalgamant à tout va Israël, sa politique, les juifs, et les institutions françaises, ces pantins ont appelé à un rassemblement samedi dernier, avec des slogans antisémites et anti républicains.

Malgré la mobilisation de personnalités politiques (Nathalie Kosciuzko-Morizet, Claude Goasguen et Anne Hidalgo), associatives (le Président du Crif Francis Kalifat a notamment écrit au Préfet et au Premier Ministre), et de nombreux internautes, la Préfecture de Paris a décidé d’autoriser ce rassemblement, sous haute protection policière.

Nous nous sommes rendus sur place.

 

 
"La culture est ce qui a fait de l'homme autre chose qu'un accident de l'univers", déclarait André Malraux. C'est pour toutes ses vertus que la culture est grande et qu'elle reste et doit rester un rempart contre l'obscurantisme, le racisme, l'antisémitisme et l'homophobie. De chaque création artistique doit jaillir une lumière. C'est à cela que doit aspirer chacun de ceux qui ont le bonheur de pouvoir créer ou d'interpréter une oeuvre. 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Il y a 11 ans, un jeune juif du nom dIIlan Halimi, était enlevé, torturé et assassiné.

Billet d'humeur par Marc Knobel

Pour la énième fois l'ONU s'apprête à voter le financement d'une liste noire d'entreprises internationales opérant dans les territoires contestés.

Seront ainsi montrées du doigt les sociétés se trouvant à Jerusalem, sur les hauteurs du Golan et en Judée -Samarie.

" Le guide du parfait boycotteur antisémite" sera ainsi financé par l'ONU.

Un pas de plus sera franchi !

 

En 2005, le fait religieux envahissait peu à peu et dans la confrontation, les cours de récréation. L’agitation religieuse commençait à provoquer des dégâts dont nous payons le prix lourd aujourd’hui.

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Je suis intervenu aux deux conférences internationales sur l’antisémitisme organisées la semaine dernière à Paris.

Le boycott des produits israéliens (nous) glace le sang.

Mensonges, haine et illégalité.

La fête de l’Humanité, où artistes, politiques et public se pressent, a accueilli une fois de plus un stand appelant à la haine d’Israël.

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Les auteurs du Blog du Crif se prêtent à un exercice de questions réponses " 3 Questions à ..."

Marc Knobel historien- chercheur nous parle donc de son engagement dans la lutte contre l'antisémitisme.

Marc Knobel Vous êtes historien et chercheur au Crif, vous êtes également l'un des auteurs du Blog du Crif, parlez nous de vos "combats".
 
MK : L’antisémitisme cherche à dévorer ses proies. Comme un charognard, l'antisémitisme est toujours prêt à se nourrir ou à se rassasier de (nos) cadavres et à profiter de (nos) malheurs. Il ne lui suffit pas de trouver des boucs émissaires, il ne lui suffit pas de jeter l'anathème, il ne lui suffit pas d'outrager et de vomir, de salir et de médire, il lui faut détruire, il lui faut mentir. Mon combat ? Il est difficile de qualifier ce que l’on fait soi-même.... Cependant, je dirai que je suis un homme de conviction, je lutte contre l’antisémitisme, ardemment, tous les jours. J'y ai consacré ma vie et je ne faillirai pas.
 
Vous mettez votre expertise au service de bon nombre d'institutions et d'associations pouvez vous nous en dire plus sur ces contributions ?
 
MK : J’ai été enseignant, puis attaché de recherches au centre Simon Wiesenthal à Paris, vice-président de la LICRA et membre de l’Observatoire sur l’antisémitisme. Il y a une douzaine d’années, je suis entré au CRIF. J’occupe actuellement la fonction de chercheur et de Directeur des Etudes.

Mes domaines de recherches respectifs sont donc nombreux et anciens : le racisme et la xénophobie ; l’antisémitisme et l’antisionisme ; le négationnisme, le nazisme et le néonazisme ; l’islamisme, le fondamentalisme, le terrorisme ; Internet et les nouvelles technologies… De fait, je publie de très nombreux rapports, ouvrages (entre autre, en mai 2012 : « L’Internet de la haine. Racistes, antisémites, néonazis, intégristes, islamistes, terroristes et homophobes à l’assaut du Web », Paris, Berg International Editeurs et en janvier 2013, « Haine et violences antisémites. Une rétrospective 2000-2013 » Paris, Berg international éditeurs, 350 pages…) ou des articles sur les thèmes et activités qui portent sur les domaines cités. Je publie régulièrement des tribunes dans les pages du Huffington Post (France et Québec), de la Revue civique, du Times of Israël, de Trop libre de Fondapol et du Cercle de la Licra-Réfléchir les droits de l'homme comme j’ai publié régulièrement dans La Croix, Libération, Le Monde, Le Figaro…

Par ailleurs, étant rapporteur à la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, je remets tous les ans une étude sur le racisme sur l’Internet, étude publiée dans le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, rapport remis au Premier ministre. Je suis également membre de la Commission Lutte contre l’antisémitisme et dialogue interculturel de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
 
Vous êtes le Directeur des Etudes du Crif, (disponibles en brochure et sur notre Site) à qui s'adressent t-elles ? Comment travaillez-vous ?
 
MK : En 2003, j’avais proposé la création d’une collection. Je désirais inviter des intellectuels à y participer. L’idée de base étant la suivante : je convierai des auteurs à traiter d’un sujet, nous changerions ainsi de sujet, à chaque numéro. C’est ainsi que depuis le mois de juillet, nous avons publié 34 numéros et un numéro spécial, à l’occasion du 70ème anniversaire du CRIF.

Les auteurs sont connus et ils maîtrisent leurs sujets : notons, par exemple le Père Patrick Desbois, l’historien Georges Bensoussan ; Monseigneur Jean-Marie Lustiger, Monseigneur Jean-Pierre Ricard, Monseigneur Philippe Barbarin ; le philosophe Pierre-André Taguieff ; le sociologue Didier Lapeyronnie, l’écrivain Gaston Kelman ; l’historienne Valérie Igounet ; l’essayiste Jacques Tarnero ; l’historienne Mireille Hadas-Lebel ; le linguiste Georges-Elia Sarfati ; le philosophe des religions, Michaël de Saint-Chéron, mais encore des avocats, des journalistes, des politologues. Au final nous avons publié près de 80 auteurs. et les thèmes traités sont nombreux (le complotisme, le négationnisme, l'antisionisme, l'antisémitisme, le BDS, des réflexions sur la Shoah, l'Interculturalité et la citoyenneté, la discrimination positive, les intellectuels, Daech et le terrorisme...