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Publié le 13 Novembre 2015

L'apport de la pensée juive de langue française aux Catholiques - Les cinquante dernières années, par Marie Vidal (*)

Un texte court mais percutant.
 
Une recension de Jean-Pierre Allali
 
La revue d'études et de culture juives « Pardès » consacre son numéro 56, qui marque les trente ans de son lancement à un sujet aussi vaste qu'intéressant : « Quel avenir pour la pensée juive de langue française ? ». Avec les contributions de dix-sept auteurs parmi lesquels David Banon, Catherine Chalier, Denis Charbit, Sergio Della Pergola, Bernard Maruani, Georges-Elia Sarfati, Daniel Sibony, Shmuel Trigano et Marie Vidal. Cette dernière, auteure de nombreux ouvrages dont « Un Juif nommé Jésus » (1) et « Le Juif Jésus et le Shabbat » (2), est bien connue pour son action inlassable en faveur du rapprochement judéo-chrétien. 
 
Elle a pris l'initiative de publier, pour ses amis et connaissances, un tiré à part de sa contribution intitulée « L'apport de la pensée juive de langue française aux catholiques. Les cinquante dernières années, aujourd'hui et pour l'à-venir ».
 
Marie Vidal, dans ce texte court mais percutant, attire notre attention sur le fait que les quelques lignes de la Déclaration Nostra Aetate que nous retenons en général du Concile Vatican II, ne sont qu'une infime partie d'un texte de cinq cents pages. 
 
La « déclaration sur l'Église et les religions non chrétiennes », en plus court Nostra Aetate, « En Notre Temps », ne représente que cinq pages dont deux concernent le judaïsme ! 
 
On a tendance, dit Marie Vidal, à moins se pencher sur le plus long des seize textes officiels du Concile, Gaudium et Spes, « L' Église dans le monde de ce temps », pourtant tout aussi important sinon plus. Dans sa démonstration, l'auteur analyse les apports du demi-siècle écoulé, sous les aspects les plus divers : quant aux communications, quant aux attitudes envers les contemporains, quant à la lecture de la Bible, quant à la Shoah, quant aux courses à la Simplicité, quant à des lectures d' Évangile, quant à trois dates, quant à l'universel, quant aux deux penchants. 
 
Marie Vidal conclue en rappelant les paroles du chant occitan « Se canto, que canto » qui  porte en germe l'espérance que les barrières montagneuses qui séparent les hommes finiront par s'abaisser. Très intéressant.
 
Notes : 
(*) Tiré à part du n°56 de la revue « Pardès ». « Quel avenir pour la pensée juive de langue française ? » Éditions In Press. Mai 2015.
(1) Éditions Albin Michel, 1996
(2) Éditions Albin Michel, 1997
CRIF