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Publié le 24 Août 2015

Thalys : Hollande a décoré les quatre héros de la Légion d'honneur

Le président de la République a salué le "courage" et le "sang-froid" des trois Américains et du Britannique qui ont évité un attentat vendredi soir.

Publié dans le Point le 24 Aout 2015 
 
 
Le président français François Hollande a affirmé lundi que les passagers du train Thalys ayant neutralisé vendredi un Marocain lourdement armé avaient permis d'éviter "un carnage", "une tragédie", "un massacre", en décorant quatre d'entre d'eux, trois Américains et un Britannique, de la Légion d'honneur. "Vendredi soir, un individu avait décidé de commettre un attentat dans le Thalys. Il avait suffisamment d'armes et de munitions pour provoquer un véritable carnage. Et c'est ce qu'il aurait fait si vous ne l'aviez pas maîtrisé en prenant tous les risques, y compris celui de votre propre vie", a déclaré le président lors d'une cérémonie solennelle.
"Pour vous témoigner notre reconnaissance, j'ai tenu, de façon exceptionnelle, à vous remettre la Légion d'honneur, la plus haute distinction qu'il soit possible d'attribuer", a-t-il souligné. La cérémonie s'est déroulée au troisième jour de la garde à vue du Marocain Ayoub El Khazzani, qui maintient ne pas avoir voulu commettre d'acte terroriste. Les enquêteurs de l'antiterrorisme français continuent à interroger cet homme de 25 ans, repéré par les services de renseignements de quatre pays européens, qui nie tout acte terroriste et affirme avoir voulu rançonner les passagers du Thalys, version balayée par les enquêteurs comme par les passagers américains. Sa garde à vue peut durer jusqu'à mardi soir.
Hollande salue le "sang-froid" des quatre héros
 
Les Américains Spencer Stone, 23 ans, Alek Skarlatos, 22 ans - deux militaires en vacances -, et leur ami Anthony Sadler, 23 ans, devenus des héros planétaires, et le Britannique Chris Norman, 62 ans ont été "faits chevalier de la Légion d'honneur" par François Hollande. La remise de la décoration s'est déroulée en présence des Premiers ministres belge, Charles Michel, et français, Manuel Valls, et de plusieurs ministres du gouvernement socialiste français, dont le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve. Des représentants des services de police et de secours et des médecins étaient également présents.