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La cérémonie a été de qualité exceptionnelle par la qualité des protagonistes et la force des discours de l'ancien Président de la République et du récipiendaire, ainsi que par les lieux et par le public qui y assistait. Le destin inouï de Samuel Pisar, envoyé enfant à Majdanek et à Auschwitz, dont le sort d'une certaine façon a dépendu des pantalons longs qui l'ont envoyé du"bon" côté de l'abjecte sélection, a été retracé ainsi que ses liens particuliers avec les États-Unis, dont il devint citoyen sur la demande expresse du Président Kennedy avec lequel il travaillait. Samuel Pisar qui, dit-il, a failli devenir un "gangster" à la sortie des camps a donné un merveilleux exemple de volonté, d'intelligence et de sensibilité. Il a associé son épouse, Judith Pisar, ainsi que ses enfants à la réussite de sa vie exceptionnelle et n'a pas manqué dans son discours de dire les inquiétudes qui sont les siennes actuellement devant la réapparition des anciens spectres.
Richard Prasquier