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La France « dès 1915 nomma le génocide pour ce qu’il était : un crime contre l’Humanité, contre la civilisation, qui en 2001, à l’issue d’un long combat, l’a reconnu dans la loi et qui, comme je m’y étais engagé, fera dans les prochaines semaines du 24 avril une journée nationale de commémoration du génocide arménien », avait indiqué le chef de l’État français lors du dîner annuel du Conseil de coordination des organisations arméniennes de France (CCAF), à Paris, mardi 5 février 2019.
Le 18 janvier 2001, la France reconnaissait officiellement le génocide arménien. Un massacre commis par les Turcs en 1915 et qui a fait plus d’1,5 million de morts. En France, cette reconnaissance par la classe politique a pris du temps, beaucoup de temps. pic.twitter.com/5VBCLDoZ9p
— Ina.fr (@Inafr_officiel) January 18, 2021
Le terrible génocide arménien
Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l'Empire ottoman, 600 notables arméniens sont assassinés sur ordre du gouvernement. C'est le début d'un génocide - qui visera aussi des Grecs et des Assyriens - le premier du XXème siècle. L'extermination se fera par l'assassinat massif, la faim et la soif, la noyade.
Le génocide arménien a fait environ entre 1,2 et 1,5 million de victimes dans la population arménienne de l'empire turc (ainsi que plus de 250 000 dans la minorité assyro-chaldéenne des provinces orientales et 350 000 chez les Pontiques, orthodoxes hellénophones de la province du Pont).
Les témoignages insistent particulièrement sur les viols, les mutilations et massacres de femmes, d'enfants et de nouveau-nés commis par les génocidaires turcs. Des massacres systématiques étaient commis à Erzeroum, Deurtyol et Zeytoun, des affrontements sanglants à Bitlis, Van et Mouch et partout ailleurs, des atrocités, des pillages et des meurtres se produisaient à Akn, un effondrement économique et un massacre général de la population avait ainsi lieu dans toute l'Asie mineure. De nombreux témoins oculaires de cette horrible tragédie, ont remémoré et ont raconté, les larmes aux yeux leur passé et la façon dont les Turcs avaient bestialement coupé en morceaux leur père et leur mère, et violé leurs sœurs...
La moitié du peuple arménien a été décimé.
Seules vont subsister les communautés arméniennes de Smyrne, d'Istamboul et du Proche-Orient, trop en vue des diplomates occidentaux, ainsi que les communautés assyro-chaldéennes de Mésopotamie, trop éloignées.
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