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"L'OSE, une ONG avant l'heure: Des médecins juifs témoins et acteurs d'un siècle tourmenté " constitue une exposition internationale itinérante qui a déjà été présentée à Saint-Pétersbourg, Paris, Rome, et Varsovie notamment
"L'OSE, une ONG avant l'heure: Des médecins juifs témoins et acteurs d'un siècle tourmenté " constitue une exposition internationale itinérante qui a déjà été présentée à Saint-Pétersbourg, Paris, Rome, et Varsovie notamment. Elle sera également présentée, en 2013 et 2014 à Berlin, en Israël et aux États Unis.
L'Œuvre de secours aux enfants (OSE) est une association destinée au secours des enfants et à l'assistance médicale aux Juifs persécutés. Elle a secouru plusieurs milliers d'enfants juifs pendant la Seconde Guerre mondiale, rappelle Jean-François Guthmann, President de l’OSE.
Créée en 1912 à Saint-Pétersbourg par des médecins, pour aider les populations juives défavorisées, l’OSE s’appelait à l’époque en russe Obshchetsvo Zdravookranenia Evreev (OZE) ou Société pour la protection sanitaire de la population juive.
Ils prônent la "regénérescence" du peuple juif et jettent les bases d’une philanthropie nouvelle qui sera toujours celle de cette ONG "avant l’heure". Dès l’origine, ils orientent son action médico-sociale vers l’enfance.
D’autres médecins en Pologne, en Lithuanie, en Roumanie puis en Allemagne et en France rejoignent l’association pour assurer la prise en charge des populations juives menacées, aider les réfugiés et sauver les enfants. Les médecins de l’OSE se mobilisent face aux pogroms, dans les ghettos de Pologne ou dans les camps d’internement français.
Ces médecins juifs éclairés et universalistes oeuvrent pour le développement des populations défavorisées par le biais de l’hygiène et de l’éducation à la santé.
En 1923 l'OSE, qui fédère de multiples branches en Europe centrale et dans le reste du monde, s'établit à Berlin sous la présidence d'Albert Einstein.
En 1933, elle fuit le nazisme et se réfugie en France, où elle devient l'Œuvre de secours aux enfants. Depuis lors son siège est resté à Paris.
Elle ouvre ses premières maisons en région parisienne pour accueillir les enfants juifs fuyant l'Allemagne et l'Autriche, puis très vite les enfants résidant en France.
Restée à Paris autour d'Eugène Minkowski, une partie de l'OSE crée un réseau de patronages qui traversera toute la guerre. Ses maisons d'enfants hébergent jusqu'à 1349 enfants au printemps 1942.
L'OSE participe à la mise en place du dispositif d'émigration de 311 enfants juifs vers les États-Unis via Lisbonne. À partir des rafles de l'été 1942, notamment celle du Vel’ d’Hiv, quand le docteur Minkowski donne comme mot d'ordre "Sauvons les enfants et dispersons-les", l'OSE organise clandestinement le sauvetage des enfants menacés de déportation et en sauve plus de 5000.
À la Libération en 1945, l'OSE est chargée de plus de 2000 enfants devenus orphelins, dont 427 rescapés du camp de Buchenwald.
Parmi les personnes qui ont été aidées par l’OSE figurent notamment le Grand Rabbin ashkénaze d’Israël, Yisrael Meir Lau et l’écrivain et Prix Nobel Élie Wiesel.
Après la Shoah, les médecins de l’OSE sont présents pour reconstruire les communautés juives exsangues.
Dans les années 1960, l'OSE perpétue sa mission d'accueil et de protection sanitaire des populations juives en difficulté en prenant en charge les enfants exilés d'Égypte et d'Afrique du Nord ainsi que leurs familles.
Aujourd’hui l’OSE est présente en Italie, au Mexique et au Maroc. En France, ses médecins, éducateurs et assistantes sociales interviennent depuis la petite enfance jusqu’au plus grand âge. Ils initient de nouvelles solidarités dans la gériatrie, le handicap et auprès des jeunes en difficulté.
Son action repose sur trois pôles: l’accueil médical dans plusieurs centres, l’enfance (placement familial, maisons d’enfants) et la mémoire.
L’OSE a développé au cours des dernières années des partenariats autour de son cœur de métier avec les associations sœurs à l’étranger dans le domaine sanitaire, médico-social et éducatif.
Source : http://fr.ejpress.org/article/nouvelles/france/46986