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Le 23 mai, il ferme, au mépris des lois internationales, le détroit de Tiran, entre le Sinaï et l'Arabie saoudite aux navires israéliens, bloquant ainsi l'approvisionnement en pétrole et réalisant le blocus d'Eilat
La semaine précédente, le 17, Nasser avait massé des troupes à la frontière entre l'Égypte et Israël, demandant le retrait de la force d'interposition de l'ONU et le 30 mai, l'Égypte, après avoir signé un accord de défense avec la Syrie, signe un accord de défense mutuelle avec la Jordanie.
Israël décide alors de lancer une guerre préventive.
Le 5 juin à 7h45, l'aviation israélienne, engagée jusqu'au dernier appareil dans l'opération, volant en méditerranée à très basse altitude, attaque l'aviation égyptienne au sol, détruisant en quelques heures 90% des appareils de l'armée de l'air d'Égypte.
À la fin de la journée, l'Égypte diffuse cependant sur sa chaine de télévision, des communiqués de victoire; Israël ne disposant pas de chaine télévisée, ce sont les ondes égyptiennes qui sont reçues et la population de l'état hébreu croit à une lourde défaite.
Quant à la radio israélienne, elle se contente d'annoncer les combats sans plus de détails.
Sur le front syrien, depuis le 5 juin, les deux armées échangent des tirs d'artillerie.
Lorsqu'il acquiert la conviction que les militaires soviétiques stationnés en Syrie n'interviendront pas dans les combats, le général Moshe Dayan lance une vaste offensive.
La confusion règne dans les rangs syriens; et alors qu'Israël n'avait pas marqué d'avantage décisif, les troupes syriennes se retirent pour protéger Damas, la capitale; les troupes israéliennes prennent alors le plateau du Golan – partiellement – et s'y installent.
Il s'agissait pour Israël de faire cesser les tirs incessants sur les localités du nord et les kibboutzim depuis le plateau.
Dans le Sinaï, privés de soutien aérien, les troupes égyptiennes refluent face aux blindés et à l'infanterie, une retraite qui tournera à la débâcle : Israël va conquérir facilement le Sinaï et plus difficilement la bande de Gaza, occupée par l'Égypte.
La bataille pour Jérusalem débute dès le 6 juin. Israël ayant brouillé les communications, le roi de Jordanie, faisant confiance à la télévision égyptienne, croit à une défaite d'Israël. La veille, les Jordaniens avaient bombardé Jérusalem et occupé le siège de l'ONU.
Israël détruit alors facilement l'armée jordanienne. Les parachutistes du général Motta Gur abordent la ville par l'ouest; mais les combats aux abords de la vieille ville sont violents, parfois au corps à corps. Le 7 juin, une brèche est ouverte à la Porte des Lions et les soldats, après 19 ans d'interdiction totale, entrevoient le Kotel.
Le soir, une cérémonie réunira notamment Moshe Dayan, ministre de la Défense, Itzhak Rabin, chef d'État Major et Naomi Shemer, qui interprètera "Yerushalaïm Shel Zahav".
Jérusalem est à nouveau réunifiée, un évènement qui sera marqué chaque année par le Yom Yerushalaïm.
Le 7 juin au soir, un cessez-le-feu est signé entre Israël et la Jordanie, le lendemain avec l'Égypte et le 10 juin avec la Syrie.
Israël a également conquis la rive ouest du Jourdain, c'est-à-dire la Cisjordanie. À l'issue du conflit, le pays a plus que triplé sa superficie.
Jérusalem-Est comme la Judée Samarie étaient illégalement occupées par la Jordanie depuis le plan de partage.
883 soldats sont tombés durant les combats de la guerre des Six Jours, un conflit qui a redessiné la géostratégie de la région jusqu'à aujourd'hui : seul le Sinaï a été restitué à l'Égypte lors de la signature du traité de paix entre les deux pays en 1979, 12 ans après la guerre des Six Jours, 6 ans après la guerre de Yom Kippur.
Source: http://www.israel-infos.net/Le-5-juin-1967-a-7h45-10442.html