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Publié le 7 Juillet 2020

La minute Geek - Stop Covid: top ou flop ?

Chaque semaine, le Crif vous propose une plongée dans le monde de la tech et de ses outils. Mettez votre costume de geek, c'est parti !

L’application Stop Covid lancée il y a quelques semaines peut déjà tirer les premiers enseignements de son utilisation.

Pour rappel, cette application est sensée vous informer si vous avez été en contact avec un malade testé positif au coronavirus. On vous en parlait ici : La minute Geek - Tout savoir sur l'application Stop Covid

Voici quelques éléments nouveaux à connaître concernant cette application et son utilisation :

 

Vers une uniformisation des applications européennes… sans la France

Plusieurs pays européens ont lancé leur propre application de traçage des malades. Depuis début juin, l’UE planche sur une uniformisation des applications des différents pays. Malheureusement, l’application française Stopcovid est incompatible avec les applications européennes… Le Royaume Uni et la Hongrie sont confrontés au même problème de compatibilité. 

Pour les pays compatibles entre eux, cela signifie que les applications nationales fonctionneront au delà des frontières : elles pourront être utilisées dans tous les pays compatibles. Parmi les pays : l’Allemagne, la Pologne ou les Pays-Bas.

2 millions d’utilisateurs : un résultat décevant

Comme nous vous l’expliquions dans un précédent article, tout le succès de cette application repose sur le fait qu’elle est utilisée par le plus grand nombre. Mi juin cependant, l’application n’avait été installée que 1,7 millions de fois, ce qui correspond à 2% de la population. Sans un nombre bien plus important d’utilisateurs, l’application n’a que peu d’intêret.

Peu de données récoltées… vraiment ?

Un chercheur français, Gaëtan Leurent, spécialisé en cryptographie, a disséqué le fonctionnement de Stop Covid. L’application, lors de son lancement, était présentée comme n’enregistrant que les identifiants de personnes croisées plus de 15 minutes à moins d’un mètre. Avec deux téléphones, le chercheur a testé l’application avec des distances plus importantes, et a pu ainsi prouver que plus de données que prévues étaient récoltées par l’application. Depuis, la CNIL a lancé une enquête afin d’assurer que l’application respecte les données privées des utilisateurs.

 

A l’heure ou certains pays affrontent une seconde vague, espérons que l’application fera les ajustements nécessaires et pourra ainsi être utilisée par le plus grand nombre et ainsi être utile et efficace.

 
Sophie Taïeb