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Il n’a échappé à personne qu’hier, sur Twitter, une déferlante antisémite a inondé le réseau social. Le hashtag, #sijetaitjuif (sic) reprenait toutes les horreurs antisémites que l’on peut imaginer. Pour les twittos expérimentés, cela rappelle le hashtag #UnBonJuif qui avait déjà secoué la toile en 2013.
Lancé par quelques trolls, le hashtag est vite apparu en TT - c’est-à-dire Trending Topic. Pour faire simple, cela veut dire que c’était l’un des hashtags les plus employés sur la journée de lundi. Très vite, le département digital du Crif a interpellé Twitter qui a retiré le hashtag des sujets les plus discutés du jour (TT).
On aimerait vous dire que cela ne recommencera pas. Malheureusement, ce n’est pas le cas : les antisémites ne sont ni en quarantaine, ni en vacances, et encore moins à l’école ou l’université à apprendre l’histoire, la conjugaison, et le vivre-ensemble.
Tirons donc les enseignements de ce qui s’est passé hier afin d’être encore mieux préparés la prochaine fois que nous serons confrontés à une telle situation :
Ne citons pas le hashtag :
Hier, vous avez été très nombreux à dénoncer le hashtag incriminé. Pour cela, vous avez cité ce hashtag. Ce faisant, involontairement, cela a contribué à la popularité du hashtag. En effet, des centaines de tweets appelant à signaler le hashtag ont du coup inondé la toile, rajoutant du bruit autour des tweets à supprimer.
Ainsi, nous recommandons d’utiliser des captures d’écran des tweets à signaler, et de ne pas utiliser le hashtag qui pose problème.
Signalez au bon endroit :
Tweeter pour dénoncer c’est bien, signaler c’est mieux, et signaler efficacement, c’est parfait ! N’hésitez pas à interpeller le Crif sur les réseaux sociaux : notre département digital gère les signalements à Pharos et aux réseau sociaux, et ce via un canal prioritaire. Dès que vous en voyez, faites nous part du contenu antisémite, nous le signalerons dans les plus brefs délais.
Attention si vous allez au clash :
Lors de la diffusion massive du hashtag #UnBonJuif, il y a quelques années, des internautes qui avaient répondu du tac au tac aux antisémites avaient reçu des menaces, parfois sérieuses (divulgation d’adresses et données personnelles). Faites attention si vous tweetez sous votre véritable identité à ne pas vous retrouver victimes de la meute.
Notre conseil : Don't Feed The Trolls !