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Chaque fois qu'ils s’implantent dans un pays, ils fomentent contre lui les mêmes complots et utilisent les mêmes méthodes
La série traite des conflits entre les juifs, les musulmans et les tribus arabes de Médine et les juifs de Médine et de Khaybar, jusqu’à leur expulsion (1). Selon les articles de presse publiés début 2013, la série « se focalise sur la vie sociale, économique et religieuse des juifs, plus généralement sur [leurs] politiques et intrigues, la manière dont ils dirigeaient les tribus [arabes Aws et Khazraj] et exerçaient une emprise sur elles » et montre « l’hostilité et la haine [des juifs] envers autrui, leur nature fourbe, leurs multiples trahisons, et [leur] racisme infâme. » (2)
La série comporte plusieurs sous-intrigues. Au début, un combattant arabe de la chambre des morts, appelé Miqdad, arrive à Médine et exhibe ses compétences sur la place du village. Les juifs de Khaybar le convient et tentent de le convaincre de devenir leur principal guerrier. Refusant de tuer femmes et enfants, il est envoyé en prison. Par la suite, il se convertira à l’islam. Une autre sous-intrigue décrit une famille de bons juifs, fabricants de sabres, sommés de fabriquer des sabres pour les juifs aisés. Le fils de cette famille, Yousouf – qui entretient une liaison avec une femme de l'une des tribus arabes – culpabilise de fournir des épées à des juifs qui ne savent que provoquer des guerres. Dans la série apparaît Zainab la juive, qui, désireuse de venger la mort de son père et de son frère tués par des musulmans, tente d'empoisonner le prophète.
L’idée de la série revient au producteur qatari Hashem al-Sayed ; le scénariste est l’Égyptien Yousri Al-Gindi et le réalisateur, le Jordanien Mohammed Aziziya. La société de production est Eco–Media, une société qatarie appartenant à Al-Sayed. La série a été tournée en Égypte et au Maroc. Elle met en scène un grand nombre de stars arabes comme l'Égyptien Sameh Al-Sereity, les Syriennes Sulafa Mi'mar et Nesreen Tafesh, la Jordanienne Abir Issa et l’Irakienne Bahjat Al-Bajouri Baasam Al-Qahar (3). Elle devrait être diffusée sur les chaînes de Dubaï, sur Dream (Égypte), Al-Arakia, la 3e chaîne algérienne, Atlas (Algérie), au Qatar et dans les Émirats arabes unis. Les deux premiers épisodes ont été diffusés sur Internet avant leur diffusion télévisée.
Vous pouvez visionner des extraits des deux épisodes dans le clip de MEMRI TV : http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/7268.htm
Le réalisateur Mohammed Aziziya : La série dévoile la nature des juifs : ruses, trahisons et vengeance
Toute l’année, les médias arabes, et notamment égyptiens, ont suivi le tournage de la série et ont interviewé ses concepteurs et acteurs. Le quotidien Al-Fajr a par exemple signalé la date de fin du tournage en Égypte dans un article du 20 juin intitulé « La fin de la traîtrise juive dimanche prochain » (4)
La couverture médiatique de la série comprend des entrevues avec ses créateurs et ses acteurs, dans lesquelles les interviewés ont pu s’étendre sur l’œuvre et ses composantes antisémites. Le réalisateur Mohammed Aziziya a ainsi déclaré au quotidien Al-Wafd : « Khaybar est un drame historique qui met en lumière la nature des juifs, leur fourberie et leur traîtrise envers l'islam et son Messager [Mahomet], depuis l’invasion de Khaybar. Il révèle leur haine de l'islam et leur nature vindicative qui les anime depuis le passé. » (5)
Un héros de la série : l'hostilité et la haine entre nous et les juifs existent réellement
L’acteur Sameh Al-Sereity, l'un des héros de la série, joue le rôle du garde du corps de Mohammed bin Muslama, qui selon la tradition, aurait tranché la gorge du poète Ka'b bin Al-Ashraf, le juif le plus influent de Médine. Al-Sereity a déclaré au quotidien Al-Shuruq égyptien que la série montre certains traits des juifs, et comment la haine a germé en eux envers autrui et notamment les musulmans. Il a ajouté : « L'hostilité entre nous et les juifs existe réellement. La haine est enracinée. Ni les Égyptiens ni les Arabes n'ont besoin de cette série pour justifier leur haine du sionisme. Les conflits entre nous [et les juifs] en sont la preuve la plus flagrante... » (6)
Un clip de MEMRI TV a récemment révélé au grand jour des déclarations antisémites d’acteurs de la série Khaybar. Ainsi, l’acteur Mustafa Hasheesh a déclaré sur la chaîne Dream : « Je joue le rôle de l’un des membres les plus éminents de la communauté juive, qui fomente complots et intrigues. C’est bien entendu un homme très radin, le personnage juif typique. Il s’appelle Abou Khallad. Il a été tué par son fils, ce qui montre bien de quoi sont faits les juifs. » (7)
L’acteur Ahmad Abd al-Halim a commenté son rôle comme suit : « Je joue un juif dont le personnage illustre bien le comportement juif. Tout ce qui le préoccupe, c'est comment amasser de l'argent. » L’acteur Ahmad Maher a déclaré pour sa part : « L'histoire nous enseigne que les juifs sont un peuple immoral qui ne respecte pas les accords ». Selon lui, [le scénariste Yousri] Al-Gindi a réalisé un documentaire qui « souligne que ces gens sont des oppresseurs et ne respectent pas les accords. L'histoire prouve que ce sont des gens qui se sont opposés à Allah et des assassins de prophètes ». (8) Pour voir les acteurs émettre ces déclarations antisémites : http://www.memritv.org/clip/en/3902.htm
Le scénariste Yousri Al-Gindi : «La société juive est basée sur la fourberie et la tromperie»
Le scénariste de la série, Yousri Al-Gindi, a donné beaucoup d’interviews sur le scénario et sa signification. Dans un entretien à Al-Jazira, Al-Gindi a expliqué que la série traite de deux sujets : « L’un est que le Messager d’Allah [Mahomet] a créé un État civil avec pleine citoyenneté et égalité entre les citoyens, juifs inclus. Le second et que, malgré les droits civils accordés par la constitution de Médine [dans laquelle Mahomet a proclamé que tous les croyants musulmans sont des frères et interdit la guerre entre eux], les juifs n'ont pas coopéré. Ils ont violé le contrat et n’ont pu s'adapter au nouveau régime dont l'humanité devait être témoin ni l’accepter. En outre, ils l’ont adopté avec ruses et complots, puis avec une traitrise manifeste. »
Il a affirmé dans une interview : « Les juifs sont les juifs. Ils agissent toujours en fonction de leur nature, malgré le passage du temps. Ils corrompent toute société dans laquelle ils vivent, et c’est pourquoi aucun régime ne peut leur accorder de crédit dans tout contrat ou accord. La crise dans le monde arabe en est la meilleure preuve et c’est d’elle que la série puise son sens moderne. »
Il livre l’une des leçons, selon lui, du feuilleton : « Les juifs sont hostiles à toute tentative de croissance et d’innovation venant d’autrui. Ils se sont opposés au premier État islamique et sont contre le retour de la culture et de la magnificence de tel ou tel pays. Chaque fois qu'ils s’implantent dans un pays, ils fomentent contre lui les mêmes complots et utilisent les mêmes méthodes. C'est arrivé à Babylone, et avec les Romains, dans l’empire russe et l'Allemagne d'Hitler, puis l’Occident les a chassés vers une région arabe, et ils continuent à le [l’Occident] servir [là-bas] jusqu'à présent ». (9)
Dans une interview accordée au quotidien égyptien Al-Ahram, Al-Gindi a affirmé : « Dans la série, j’ai présenté la société juive dans les premières années de l'émergence de l'islam. J’ai innové en faisant des juifs les héros de l’œuvre, parce que la société juive est en son sein basée sur la ruse, la tromperie et la chasse aux erreurs des autres. C’est pourquoi j’ai voulu révéler au grand jour leurs caractéristiques, leurs idées, leurs tactiques et leurs ruses, et le degré d’hostilité enracinée entre eux et les Arabes depuis l’époque de Moussa, que la paix règne sur lui... »
« Si vous faites des recherches sur la société juive, vous découvrirez que les juifs ont contracté de nombreuses alliances. Quand le Messager, que les prières et la paix règnent sur lui, est entré à Yathrib [Médine], ils tenaient les rênes de l’économie, et par conséquent, ils n'ont pas quitté Yathrib, mais ont signé [avec lui] une alliance de paix. Pourtant à la première occasion, ils sont se sont rétractés de cette alliance et ont tenté de semer des troubles, puis ont annoncé un retrait unilatéral de l’alliance, comme l'ont fait les juifs des [tribus] de Qurayza, les membres de Qaynuqa et de Nadir – ainsi que les juifs de Khaybar. »
« Si vous vous observez bien ce qui se passe aujourd’hui, vous verrez que la méthode [des juifs] ne change guère. Ce qui se passe dans le Sinaï a un rapport avec eux, parce que leurs aspirations sont nombreuses, et je peux presque affirmer qu’ils sont derrière tout cela. Voyez comment ils encouragent le projet [de développement] du canal de Suez afin que le Sinaï [soit séparé] de l'Égypte (10) ; ils complotent contre chaque projet de croissance en Égypte et y portent sévèrement atteinte, ils n’aiment pas vivre dans une société de paix, même si la plupart de leurs histoires traitent de paix ; mais leurs doigts sont ancrés dans toutes les catastrophes qui touchent le monde arabe et islamique. »
Il a ajouté : « Depuis que j'ai entamé mon parcours artistique, je traite de la question palestinienne dans ses dimensions panarabes. J’ai présenté dans le passé la pièce "Le juif errant" et la pièce "O, Jérusalem", jusqu'à ce qu'ils me traitent d’antisémite, parce que les deux œuvres traitent de l'entreprise sioniste, de sa violation des droits d'autrui et de sa non-reconnaissance de l'existence [d'autrui] dans ses fondements. Mais ce qui ressort, c’est que pendant mes recherches, j’ai constaté que l'entité sioniste, depuis Moussa (le Prophète d'Allah) n'a pas changé de méthode. Ils se sont soulevés contre Moussa, que la paix soit sur lui, et ont falsifié la Torah, et le Talmud est devenu leur livre de référence, puisque les sages [juifs] en ont bénéficié, car ils ne veulent pas la paix sur terre. C’est leur voie depuis trois mille ans, jusqu'à nos jours... » (11)
Notes :
1. D’après la tradition musulmane, en 628, Mahomet chassa de Médine les deux tribus juives, Banu Kaynuka et Banu Nadir. La tribu des Banu Qurayza a été totalement anéantie, hommes, femmes et enfants ont été exécutés. Leurs biens furent répartis parmi les musulmans. Mahomet a également vaincu les juifs de Khaybar (y compris ceux de Nadir qui s’y étaient installés). Après leur défaite, il leur a permis de rester et de continuer à cultiver leurs terres à la condition qu’ils réservent une partie de la récolte aux musulmans de Médine. À l’époque du deuxième calife, Omar Ibn al-Khattâb, les juifs ont été chassés de Khaybar et leurs terres distribuées aux musulmans.
2. http://digital.ahram.org.eg/ 14.2.2013
3. Al-Arab (Qatar), 1.1.2013
4. Al Fajr (Égypte), 20.6.2013
5. Al Wafd (Égypte), 16.4.2013
6. Al Shourouk (Égypte), 26.6.2013
7. Dream TV (Égypte), 13.5.2013
8. De la chaîne YouTube du quotidien égyptien Akbar Al Youm 14.3.2013
9. www.aljazeera.net 4.7.2013
10. Parmi les opposants au plan de développement du canal de Suez, initié par le gouvernement de Morsi, certains ont affirmé qu’il séparerait le Sinaï du reste de l’Égypte et que par conséquent ce plan faisait partie d’un programme israélien d’installer les réfugiés palestiniens dans le Sinaï. Voir les propos de la PDG de l’Union des agriculteurs : http://moheet.comwww.vetogate.com 12.2.2013
11. Al Ahram (Égypte), 1.6.2013
A lire aussi : Des acteurs du feuilleton télévisé Khaybar font des remarques antisémites
Source : http://www.memri.org/report/en/0/0/0/0/0/0/7268.htm