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Le musée Rodin s'invite chez vous !
Les beaux jours sont là. C'est l'occasion de prendre l'air... en restant chez soi ! Aujourd'hui, nous vous emmenons visiter le jardin du musée Rodin.
Une façon de découvrir les charmes floraux et arboricoles de ce lieu paisible situé en plein de cœur de Paris. Respirez : vous êtes dans le jardin de sculptures du musée Rodin !
Le Penseur, l’une des sculptures les plus célèbres du monde, vous accueille dès votre arrivée au musée Rodin. Étrange paradoxe que cette sculpture : son corps musculeux et torturé contraste avec l’image de cet homme plongé dans ses réflexions. Son corps est au service d’un homme à l’esprit libre, décidé à transcender sa souffrance.
Le Penseur est au centre de la roseraie. Le mois de mai transforme cette partie du jardin en une bonbonnière de couleurs et de parfums suaves qui contrastent avec l’expressionnisme de la sculpture.
En descendant le long de la galerie des marbres et en poursuivant sur la grande pelouse, Ugolin et ses enfants trônent au milieu d’un bassin rond. Au milieu de ce lieu paisible se joue une scène terrible : Ugolino, tyran de Pise, est emmuré vivant avec ses enfants qui meurent avant lui. Rodin choisit de représenter le moment de bascule, où l’homme rampe, nu, grimaçant et fait voler en éclat le dernier verrou de la dignité humaine, prêt à dévorer ses enfants.
La perspective depuis le bassin jusqu’à l’hôtel Biron est parfaite. L’harmonie qui se dégage tient à l’équilibre parfait des proportions du bâtiment, de la longueur de la pelouse et de la largeur du jardin. Encadré de lilas aux parfums subtils le bassin invite à s’asseoir pour profiter de la perspective.
En remontant sur le côté, dissimulée derrière un bosquet, Orphée vous accueille et vous offre par la même occasion un magnifique point de vue sur l’hôtel Biron, qui abrite les collections permanentes. Les arbustes en fleurs se suivent tout au long de la saison dont une magnifique collection d’hydrangea qui fait le bonheur des connaisseurs.
Aphrodite, la déesse de l’amour, s’étire gracieusement, les mains au-dessus de la tête. Cette œuvre de presque deux mètres est l’agrandissement d’un modèle d’origine quatre fois plus petit. Rodin n’a pourtant pas songé à retravailler les traits de la figure, à peine suggérés. Ce procédé d’agrandissement simplifie le volume, le modelé et accentue la monumentalité de la figure en gommant les détails.