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Publié le 31 Janvier 2014

Disparition de Shulamit Aloni, combattante inlassable de l'idéal sioniste

Par Alain Grabarz, Délégué de l'Hahomer Hatzaïr

 

Shulamit Aloni est décédée dans la nuit de jeudi 23 à vendredi 24 janvier 2014.

Elle a été une figure marquante de la gauche sioniste. Née en 1928 à Tel-Aviv, elle a été membre du mouvement de jeunesse Hachomer Hatzaïr. Durant la Guerre d'Indépendance, elle a combattu dans les rangs du Palmach. Membre du parti travailliste dans les années 50, elle a travaillé dans l'éducation, engagé le combat pour le renforcement de la démocratie tout en animant des débats à la radio. Elue en 1965 à la Knesset, elle s'y est distinguée par ses interventions en faveur des droits civiques et contre la coercition religieuse. En 1973, elle quitte le parti travailliste pour fonder le RATZ, parti luttant pour les droits civiques et la paix. Elle participa quelques temps au premier gouvernement d'Itzhak Rabin jusqu'en 1974.

En 1984, avec l'arrivée de membres du mouvement La Paix Maintenant (Shalom Akhchav), le RATZ gagne des sièges aux élections. En 1991, le RATZ s'unit avec le MAPAM et le Shinoui pour former le parti MERETZ. MERETZ entre au gouvernement Rabin en 1992; Shulamit Aloni est Ministre de l'Éducation, puis Ministre de la Communication et des Sciences. Après les élections de 1996, elle décide de se retirer de la vie politique. Shulamit Aloni n'a pas seulement eu une carrière politique : outre ses combats pour la démocratie, elle a oeuvré pour les droits des femmes, notamment en initiant les maisons pour protéger les femmes victimes de violences conjugales. Tant sur le plan politique que sociétal, elle s'est opposée à l'emprise de la religion sur la société civile; elle a, entre autres actions, initié le mariage civil pour les membres de couples issus de communautés différentes. Et évidemment, elle fut une inlassable combattante contre la situation dans les territoires occupés et en faveur d'un processus de paix. En 2000, elle a été distinguée pour son oeuvre dans le domaine social en recevant le Prix d'Israël. C'est une militante en faveur d'un Israël juste et démocratique, fidèle au sionisme qui a créé l'Etat d'Israël, qui vient de disparaître.