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Le 30 juin, leurs corps ont été découverts, 18 jours après leur enlèvement au Sud de la Cisjordanie.
Malgré tous les efforts de l’armée israélienne pour les retrouver et les sauver, malgré l’immense élan de soutien appelant à leur libération, rien n’a pu empêcher cette issue funeste qui nous plonge aujourd’hui dans une profonde tristesse et une terrible douleur.
Ce soir, nos pensées émues se tournent vers les familles et les proches de ces trois martyrs. Vers tous ceux qui les ont aimés, chéris, qui ont partagé avec eux des moments de joie, avant que la cruauté ne vienne lâchement briser leur destin.
Elles se tournent, plus largement, vers le peuple israélien et l’ensemble de la communauté juive, meurtris par cet acte de haine odieux et impardonnable.
Je partage leur peine, leur indignation et leur colère.
Comme eux, je souhaite que les responsables soient identifiés et paient pour ce crime atroce.
Aucune « lutte » ne justifie d’arracher un jeune à la vie.
Aucun « conflit » ne donne le droit d’assassiner des innocents.
Aucune « cause » n’autorise à faire régner la terreur sur une Nation tout entière.
Si une solution pacifique à la question du Proche-Orient doit être recherchée, sous peine de voir cette région du monde basculer dans le chaos le plus irréversible, cette ambition ne saurait aucunement imposer une quelconque faiblesse ou la moindre tolérance à l’égard des partisans de l’obscurantisme et du terrorisme.
Nous devons au contraire leur opposer la plus grande fermeté.
Fermeté lorsque des attentats font de nombreuses victimes innocentes dans d’épouvantables bains de sang.
Fermeté lorsqu’une prise d’otage fait de la vie l’objet d’un marchandage qui nie toute dignité humaine.
Fermeté lorsque des régimes obscurantistes entretiennent une idéologie nauséabonde en opprimant leurs propres peuples et en menaçant l’équilibre mondial.
Fermeté lorsque, plus près de nous, dans une cave de Bagneux, devant une école de Toulouse, ou au Musée juif de Bruxelles, la barbarie anéantit des enfants, des jeunes, des femmes, des hommes, et endeuille des familles entières.
Fermeté lorsque le virus de la haine prolifère et que la parole anti-Juifs se libère de plus en plus dangereusement, dans les salles de spectacle, sur Internet et les réseaux sociaux, ou lors de manifestations, comme celle du 26 janvier dernier à Paris transformant un « jour de colère » contre la politique du gouvernement en un jour de honte pour notre République.
La mort d’Eyal, de Gilad et de Naftali nous plonge aujourd’hui dans un chagrin et une souffrance inconsolables.
En leur mémoire, il nous appartient de défendre, avec une force et une détermination redoublées, les valeurs universelles de paix, de justice et de tolérance dont la négation a causé leur perte tragique. »
Eric Ciotti,
Député des Alpes Maritimes,
Président du Conseil Général des Alpes Maritimes.