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Publié le 19 Mai 2015

Carnet de voyage : Israël, l’art de faire découvrir un pays compliqué à de jeunes journalistes

« Cette émulation qu’il y a en Israël m’intéresse beaucoup. J’ai envie de montrer cette énergie créative »
 

Par Alev Yildiz, publié sur le site des masterants-journalistes de l’Université de Cergy-Pontoise le 18 mai 2015
Avant de regagner la France avec les étudiants du master, l’organisatrice de ce voyage d’études en Israël Stéphanie Dassa s’est prêtée au jeu de l’interview. Directrice des projets au CRIF, elle nous parle de son travail, de ses ambitions et surtout, de son rôle très particulier auquel elle tient beaucoup.
C’est elle qui est en grande partie à l’origine du programme riche et varié que nous avons suivi durant ces onze jours. Stéphanie Dassa organise depuis six ans des voyages d’études pour les étudiants en journalisme centrés autour de la Shoah. Mais il y a trois ans, elle a commencé à voir plus loin et s’est mise à leur faire découvrir Israël et les territoires palestiniens, tout en restant dans son domaine de prédilection concernant les sujets de fonds…
Le lien qui unit Stéphanie à ce pays est d’abord familial. « Toute la famille de mon père était apatride quand elle a été expulsée d’Égypte et qu’elle est venue habiter ici, faute d’autres endroit » nous raconte-t-elle. Mais la directrice des projets du CRIF éprouve par ailleurs un réel intérêt intellectuel et beaucoup de curiosité pour Israël : « J’ai fait des études d’histoire et j’ai aussi été documentaliste. Donc tout ce qui touche à des choses qui ont une forte propension historique m’interpelle énormément ».
Ce pays, qui fait à présent partie des leaders mondiaux sur les hautes technologies, elle souhaite en montrer la modernité ainsi que la vitalité économique : « En fait, cette émulation qu’il y a en Israël m’intéresse beaucoup personnellement. J’ai envie de montrer cette énergie créative et surtout, la capacité des gens à s’organiser eux-mêmes pour s’extraire de leur situation quotidienne, notamment grâce à de multiples associations de quartier ou municipales ».
Stéphanie a aujourd’hui 40 ans et elle travaille au CRIF depuis plus de treize ans : « Le CRIF a une place très ancrée dans la société française et dans le débat politique à tel point que parfois, certains se questionnent sur sa prétendue influence. Mais c’est un pur fantasme, car nous n’en n’avons pas plus que n’importe quel autre citoyen de ce pays. La situation est grave sur le plan de l’antisémitisme en France, mais elle n’est pas irrémédiable. Toute forme d’agression et de violence raciste doit cesser ».
« Notre grand projet pour les années à venir, c’est surtout d’essayer, tant que c’est encore possible, de bien recoudre le tissu social français qui s’est un peu déchiré », déclare-t-elle, toujours avec un grand optimisme… Lire l’intégralité.
Source : http://www.master-journalisme-gennevilliers.fr/2015/05/18/stephanie-dassa/