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Avec l’appui de la Directrice de Cabinet de la Maire, le Crif Alsace représenté par son délégué et par Richard Aboaf, membre du bureau et adjoint du directeur de l’ORT Strasbourg, ont pu déjeuner au centre administratif avec M. Syamak Agha Babaei, Premier adjoint au Maire en charge du budget et avec M. Jean Werlen, conseiller en charge des cultes. L’occasion de faire connaissance avec les nouveaux représentants du pouvoir local.
L’accueil fut courtois et convivial.
La lutte contre l’extrémisme et les radicalités font consensus. La ville reste attachée au respect des valeurs républicaines pour les associations qui bénéficient de son soutien financier. Mais elle ne veut pas de charte d’adhésion, elle n’est pas dans le répressif mais dans l’éducatif, la pédagogie et la conviction.
Néanmoins, le Premier adjoint admet que le respect de l’autorité doit s’imposer. Il est sensible à la lutte contre l’antisémitisme et les discours discriminatoires.
La communauté juive est relativement importante et présente historiquement à Strasbourg. M. Werlen a confirmé que le dialogue interreligieux allait être poursuivi et étendu. La vie juive continuera de s’exprimer dans la citée ainsi que l’aspect mémoriel de la Shoah.
Le projet de réaménagement de l’Allée des Justes avec l’installation de la sculpture, maquette en bronze de l’ancienne synagogue rasée par les nazis sur cette place et la pose de Stolpersteine (les pavés de la de mémoire) dans la ville seront relancés dès que possible. Le soutien concernant ce dernier projet a été réaffirmé par la nouvelle équipe.
En ce qui concerne les tags ou graffs antisémites qui pourraient éventuellement apparaïtre, il est convenu, avec le responsable au Cabinet du Maire, que dans l’intérêt de tous, il convient de les faire disparaitre le plus rapidement possible sans en faire écho, ceci afin d’éviter toute exploitation politique dans un sens comme dans l’autre et dans le but de ne pas faire de publicité.
Le Crif Alsace espère nouer des relations de confiance avec la nouvelle majorité au profit des valeurs républicaines que l’organisation défend et dans la lutte contre toute forme d’antisémitisme.
Le problème du BDS a été également évoqué. Le Premier adjoint au maire a refusé de condamner les campagnes et stands de ce mouvement présents à Strasbourg et en Alsace, en soulignant qu’il s’agissait de la liberté d’expression et en s’appuyant sur une décision récente de la Cour européenne des Droits de l’Homme mal interprétée. Il lui a été rappelé que le BDS appelait aussi au boycott de toutes les relations scientifiques, culturelles et artistiques avec Israël. Le conseiller municipal Jean Werlen, a bien noté ce point important.
Pierre Haas, délégué du Crif Alsace