La compagnie avait fait savoir la semaine dernière qu'elle était sans nouvelle de lui depuis le 27 janvier, soit deux jours après le début des manifestations pour la démission du président Hosni Moubarak. Après sa remise en liberté, l'intéressé a dit avoir été arrêté par trois hommes en civil dans une rue du Caire, puis emmené en voiture pour un interrogatoire. "Je ne suis ni un symbole ni un héros ni rien de ce genre, mais ce qu'on m'a infligé est un crime", s'est il indigné, interrogé par la chaîne Dream TV. "Si vous voulez m'arrêter, c'est votre droit. Mais il y a des lois et je ne suis ni un terroriste ni un trafiquant de drogue. Il faut renverser ce système fondé sur l'absence de liberté d'expression", a-t-il ajouté. Selon des défenseurs des droits de l'homme, Wael Ghonim fait partie des créateurs du groupe Facebook "Nous sommes tous des Khaled Saïd", formé en mémoire d'un militant qui aurait été battu à mort par la police à Alexandrie.
Le groupe en question aurait soulevé une vague d'indignation et attisé la colère des manifestants qui réclament le départ d'Hosni Moubarak.
Photo (Wael Ghonim) : D.R.
Source : Reuters