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Publié le 20 Décembre 2007

Trois questions à Yonathan Arfi

Question : Vous êtes l'un des deux conseillers de Richard Prasquier. En quoi consiste votre mission? Avez-vous des domaines spécifiques d'intervention?


Réponse : Au lendemain de son élection, en mai dernier, Richard Prasquier m’a effectivement proposé, ainsi qu’à Serge Klugman, de siéger au Bureau Exécutif du CRIF au titre de conseiller du Président. J’ai accepté, à la fois par fidélité pour Richard Prasquier, que je souhaitais pouvoir accompagner dans ses actions en tant que Président du CRIF, et par conscience de l’importance du rôle du CRIF aujourd’hui.
La mission d’un conseiller est avant tout d’aider le Président à définir son projet politique et de déminer les obstacles qui peuvent se présenter. C’est donc souvent un rôle de passeur, pour ou vers le Président du CRIF, en amont des différentes initiatives.
Question : Vous avez été Président de l'UEJF. Vous avez décidé de continuer à militer en prenant des responsabilités au CRIF, à l'OSE et ailleurs, alors que généralement, les anciens étudiants s'éloignent de la communauté. Pourquoi?
Réponse : Effectivement, tout le monde fait le constat que les trentenaires ne trouvent pas leur place dans cette communauté. C’est évidemment parce qu’ils se concentrent principalement sur la construction de leurs vies familiale et professionnelle. Mais pas uniquement : nous devons également nous demander pourquoi la communauté ne sait pas leur proposer un mode d’engagement qui convienne à leurs contraintes.
Après mon mandat à l’UEJF, j’ai personnellement tenu garder un fort engagement communautaire : au-delà du CRIF, je suis en effet secrétaire général de l’OSE (Œuvre de Secours aux Enfants), où nous commençons à structurer justement un groupe de « jeunes actifs », et membre du Comité Central de l’Alliance Israélite Universelle. Ces engagements font aujourd’hui partie intégrante de mon équilibre personnel et je suis fier de contribuer, à mon niveau, au développement de la communauté juive de France, que je veux plurielle et humaniste.
Question : Vous revenez de Francfort, où vous avez représenté le CRIF à une réunion de l'exécutif du Congrès Juif Européen, mercredi 19 décembre. Quelles ont été les principales décisions prises? En quoi le CJE a-t-il de l'influence sur le CRIF?
Réponse : Le CRIF est un des piliers historiques du Congrès Juif Européen et représente de loin la communauté juive la plus nombreuse en Europe. Je ne dirais donc pas que le CJE a de l’influence sur le CRIF mais bien l’inverse !
La réunion qui s’est tenue hier a tourné autour de deux sujets principaux : une discussion autour d’un projet de statuts du Congrès Juif Européen et une réflexion sur l’élaboration d’un événement commémorant les 70 ans de la nuit de Cristal, en novembre 2008. Le Congrès Juif Européen est encore en recherche de reconnaissance et de légitimité, et ces deux éléments doivent contribuer à le renforcer.