L'affaire remonte à l’année 2002, lorsqu’une petite-fille, connue sous les initiales de N.Ç., s’est rendue à un poste de police de la province de Mardin, située au sud-est du pays, affirmant avoir été violée. Alors âgée de 13 ans, la fillette a été approchée par deux femmesqui lui ont "organisé", en échange d’argent, des rapports sexuels avec 26 hommes, dont des soldats, des fonctionnaires, des commerçants ou encore des enseignants.
Avalanche de réactions
Lors du procès en première instance, les accusés avaient été condamnés à des peines particulièrement clémentes, allant de 1 à 6 années de prison. Un jugement qui a été confirmée, lundi 31 octobre, par la Cour d’appel suprême du pays qui a estimé que N.Ç avait "consenti" à ces rapports sexuels.
Cette décision a suscité une avalanche de réactions indignées, que ce soit dans l’opposition ou au sein du gouvernement. Le ministre de la Justice, Sadullah Ergin, a ainsi souligné qu’une partie de la controverse venait du fait que les faits datés d’avant 2005, date à laquelle le code pénal turque a été modifié pour renforcer les sanctions…
Photo : D.R.
Source : le Nouvel Observateur