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Publié le 25 Mai 2011

René Taieb, nouveau délégué du CRIF-95 : être proche du terrain

Vous venez d’être nommé délégué départemental du CRIF pour le Val d’Oise. S’il fallait vous présenter, que diriez-vous ?




Après des études scientifiques et financières, et après avoir pris plusieurs autres responsabilités dans le privé, il m’apparaissait évident d’accomplir, au service de notre communauté, des actions significatives. Depuis 17 ans, j’habite le Val d’Oise ; les liens tissés avec les « Institutionnels » et les communautés, m’apportent aujourd’hui, une relation amicale, suivie et constructive, avec l’ensemble des acteurs du département. En fait, mon originalité, est ma prédisposition à aider mon prochain.



Combien de juifs vivent-ils dans votre département ? Comment sont-ils organisés ?



Selon les statistiques et le suivi terrain, on peut dire, que la communauté juive du Val d’Oise est plus importante que celle de Belgique, ou des Pays-Bas,… Nous représentons, la deuxième force vive en France, après Paris. Des écoles, des synagogues, des associations forment un tissu communautaire d’une rare exception. L’objectif quotidien sera d’être un facilitateur de projets.



Qu’est-ce qui les préoccupe ? Qu’est-ce qui les rend heureux ?



La Communauté val d’oasienne est saine, et aspire chaque jour à vivre « tranquillement », pratiquer son judaïsme sans honte, ni crainte, vibrer pour Israël à chaque évènement, et réaliser des choses simples, amener ses enfants à l’école, acheter cachère, aider son voisin, passer les fêtes ensemble…. En fait, être heureux ce n’est pas si compliqué si l’on a pris la mesure des enjeux qui nous lie à la France et à Israël. Par contre, il est fondamental que des projets nouveaux continuent à voir le jour afin de bâtir une communauté prospère et solide.



Comment concevez-vous votre mission ? Quelles sont vos priorités ?



L’essentiel sera d’être un homme proche du terrain. Il s’agira d’ analyser les questions légitimes des communautés, des écoles, des associations, afin de faire ensemble les bons choix, et d’ organiser des rencontres, des débats avec les acteurs principaux du Val d’Oise. Ce sera aussi observer et répondre à l’antisémitisme, local, voire national, et établir avec les autorités, une relation suivie afin qu’ils nous connaissent encore mieux. Enfin, il faudra être un maillon incontournable dans la mutation communautaire, pour les années à venir.



Photo : D.R.