Selon celui-ci, Trostinets pourrait être le quatrième camp d'extermination nazie en Europe par l'ampleur des exécutions. Les diplomates ont pu voir, sur le trajet, la décharge publique installée à proximité il y a quelques dizaines d'années, et qui empêche désormais de procéder à des exhumations et donc à une évaluation scientifique du nombre de victimes. C'est une illustration de la difficulté que rencontre le travail de mémoire en Biélorussie, comme le confirme aussi le silence officiel qui entoure le site voisin de Kouropaty, où ont été retrouvées de nombreuses fosses communes de victimes des purges de l'époque stalinienne, et où les ambassadeurs se sont également rendus le 2 novembre. Le site de Kouropaty a été saccagé par des inconnus quelques jours après.
Photo : D.R.