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Publié le 15 Mars 2010
Prasquier : « Prendre la mesure de la délégitimisation d’Israël en Europe »
Ce colloque a réuni un ensemble d’intervenants de plusieurs pays, dont de nombreux universitaires français, espagnols et marocains. Il montre la résurgence forte de l’identité berbère en Afrique du Nord, et notamment au Maroc où elle est actuellement mieux acceptée par les pouvoirs publics.
Cette identité berbère, qui s’exprime dans la langue et les traditions culturelles, remonte à une histoire très ancienne, histoire dans laquelle les Juifs ont été largement mêlés et où leur apport est de mieux en mieux reconnu.
Une belle leçon de « vivre ensemble ».
- Vous faites parti du conseil d’administration de la Casa Sefarad qui vient de tenir un réunion à Madrid, quels en ont été les principaux résultats ?
La Casa Sefarad, qui dépend du Ministère des Affaires Etrangères espagnol, vise à promouvoir la mémoire juive espagnole en partie disparue depuis l’expulsion de 1492 et à faire pénétrer dans la société espagnole les leçons de la Shoah, à laquelle l’Espagne, comme pays neutre n’a pas directement participé. Un grand travail est à faire dans la société espagnole sur ces sujets. Le CRIF développe des activités en partenariat avec la Casa Sefarad.
- Vous étiez le dimanche 14 mars 2010 à Londres pour participer à la réunion du bureau du congrès juif européen. Quels ont été les principaux points abordés ?
Cette réunion a permis de prendre la mesure de la diffusion des activités de délégitimation d’Israël en Europe. La situation paraît ainsi préoccupante dans divers pays y compris la Suède, montrée communément comme un exemple d’ouverture. A Malmoe, par exemple, le maire joue ouvertement la carte de l’importante communauté musulmane contre la petite communauté juive rendue responsable de tous les maux en raison de son soutien à Israël. Le vote récent de l’Assemblée européenne en faveur des conclusions du rapport Goldstone est également un sujet d’inquiétude.
- Les déclarations d’Eric Zemmour relatives aux discriminations dans l’émission « l’Hebdo », diffusée sur France 0 le 6 mars 2010, ont suscité de vives protestations. Quelle est votre réaction ?
Eric Zemmour se donne pour rôle de débusquer les partis pris du « politiquement correct » et d’en montrer la fragilité. Pour un journaliste, la démarche est évidemment intéressante. Encore faut-il, quand on refuse à juste titre les réactions moutonnières, ne pas dire n’importe quoi.
Lorsque dans le passé Eric Zemmour regrettait que l’on ne veuille plus reconnaître les races dans le langage d’aujourd’hui, il ne faisait aucun cas des données constamment répétées par les biologistes et les généticiens contemporains, suivant lesquelles la différenciation raciale est chez l’homme une aberration scientifique. Lorsqu’il indique dans l’émission « l’Hebdo », diffusée sur France 0 le 6 mars 2010, que les discriminations, « c’est la vie », et qu’il n’y a donc pas à lutter contre elles, outre le fait qu’il exprime une opinion légalement répréhensible, il suggère que son idéal de société serait celui de la horde primitive où le plus fort aurait tous les droits…C’est du darwinisme primitif très mal assimilé.
Lorsque dans le passé Eric Zemmour regrettait que l’on ne veuille plus reconnaître les races dans le langage d’aujourd’hui, il ne faisait aucun cas des données constamment répétées par les biologistes et les généticiens contemporains, suivant lesquelles la différenciation raciale est chez l’homme une aberration scientifique. Lorsqu’il indique dans l’émission « l’Hebdo », diffusée sur France 0 le 6 mars 2010, que les discriminations, « c’est la vie », et qu’il n’y a donc pas à lutter contre elles, outre le fait qu’il exprime une opinion légalement répréhensible, il suggère que son idéal de société serait celui de la horde primitive où le plus fort aurait tous les droits…C’est du darwinisme primitif très mal assimilé.
Photo : D.R.