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Publié le 1 Juillet 2011

Le bateau et la propagande, par Eli Berdenstein

Des membres du cabinet restreint de sécurité ont vivement critiqué le fait qu’ils n’aient pas été mis au courant des informations sensibles qui ont été diffusées lundi 27 juin 2011 aux journalistes. Selon ces informations, les organisateurs de la flottille auraient l’intention de faire usage d’acide sulfurique contre les soldats de Tsahal et des activistes d’organisations terroristes se trouveraient à bord des bateaux.




Certains ministres ont même accusé les responsables politiques et militaires à l’origine de ces informations d’avoir voulu effectuer une manœuvre médiatique dans le cadre de ce qu’ils estiment être « une campagne de communication hystérique » autour de la flottille, pour tenter de donner de la flottille une image violente.



« Il est impensable que lors des réunions du cabinet on nous dise que, selon les informations dont nous disposons, on ne craint pas de violences de la part des participants à la flottille et qu’il n’y a pas de terroristes à bord et que, parallèlement, des hauts responsables, y compris de l’armée, diffusent à la presse des informations complètement opposées », ont déclaré avec colère des membres du cabinet retreint.



Un des ministres a estimé que ces briefings sont destinés à accroître la pression sur la communauté internationale. « Le Premier ministre Netanyahu a décidé de changer de version quant à la nature de la flottille et ce, pour deux raisons. Il cherche tout d’abord à se couvrir : Si, au cours de l’opération militaire, quelque chose tourne mal et il y a des morts, Israël pourra dire qu’il avait mis en garde. Il cherche aussi à faire pression au niveau international, pour que les gouvernements empêchent le départ des bateaux ». Au sein de l’armée on rejette les accusations de manœuvre médiatique et on continue à affirmer que, selon les services de renseignement, certains militants ont l’intention de s’en prendre, voire de tuer, des soldats et d’utiliser des produits chimiques : « Ce sont des produits à double usage dont l’importation à Gaza est interdite et qui peuvent être utilisés entre autres pour s’en prendre aux soldats de Tsahal ».



Quoi qu’il en soit, il a été décidé que, contrairement à la précédente flottille après laquelle le Marmara avait été restitué à la Turquie, les bateaux qui arriveront cette fois-ci en Israël seront confisqués, ceci à fin de dissuader leurs propriétaires. Il a également été décidé que les militants qui useront de violence à l’égard des soldats ne seront pas libérés rapidement comme lors de la flottille de l’année dernière.



Article publié dans l’édition de Maariv du 29 juin 2011, traduit en français par la revue de presse de l’ambassade d’Israël en France.



Photo : D.R.