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Publié le 27 Septembre 2010

Gabrielle Rochmann «La mémoire de la Shoah n’est pas facile à transmettre»

Vous venez de rejoindre l’équipe de la Fms. En quoi consistent vos fonctions ?




Je suis directrice adjointe de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah. Comme vous le savez, notre dotation provient de la restitution des fonds spoliés aux Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Avec les intérêts de cette dotation, nous finançons d’une part le Mémorial de la Shoah, d’autre part des projets examinés à travers 5 commissions : Solidarité, Histoire de l’Antisémitisme et de la Shoah, Mémoire et Transmission, Enseignement de la Shoah et Culture juive. Pour ma part, outre des responsabilités administratives, je suis en charge des projets. A ce titre, je supervise l’équipe des chargés de mission et veille au bon déroulement de l’examen des projets au sein de nos différentes instances : commissions, bureau, et conseil d’administration.



Quel est votre parcours professionnel ?



J’ai travaillé dans plusieurs directions d’administration centrale de ministères, à différentes fonctions, et en particulier au ministère de l’économie et des finances puis, depuis 2008, au ministère du budget, des comptes publics et de la réforme de l’Etat, en tant qu’administratrice civile à la direction générale des finances publiques.



En 2010, n’est-il pas plus difficile de transmettre la mémoire de la Soah ?



La mémoire de la Shoah n’a jamais été une mémoire facile à transmettre. C’est par nature une mémoire difficile, douloureuse, une blessure irréparable. Grâce aux « militants de la mémoire », aux historiens, et à tous ceux qui ont travaillé sur ces questions, la Shoah a pris désormais sa pleine place dans l’histoire, en tous cas en France, même si on constate, et c’est bien normal, des différences d’approche sur les moyens à employer pour transmettre cette histoire et cette mémoire. A nous d’être vigilants, mais aussi créatifs, pour proposer des vecteurs de transmission qui touchent les jeunes, sans ignorer les phénomènes de mémoires concurrentes.



Propos recueillis par Haïm Musicant



Photo : D.R.