Mais commençons par le début. Dans les années 1960, quand les rapatriés arrivent d’Afrique du Nord et que les femmes, esseulées, ne connaissant pas Paris, perdues dans une nouvelle vie, sans repères, ont trouvé une aide à la « Coopé » et se sont émancipées peu à peu aux contacts de leurs nouvelles amies/animatrices dans les clubs de l’amitié et les clubs féminins qui se sont alors créées. Ils sont toujours opérationnels.
Un autre type de club a vu le jour quelques années plus tard : Activités 2000 dont les activités s’adressent plus particulièrement aux jeunes retraités, offrant des cours d’hébreu, d’anglais, bridge, scrabble, informatique, pensée juive et des conférences.
La Coopération féminine organise également des visites dans des musées, amène ses adhérents au théâtre, organise des sorties, des voyages dans des pays lointains (Chine, Israël, Etats-Unis, ce mois-ci le Brésil), sans oublier la braderie annuelle et le Gala qui font vivre cette association dynamique, Le prestigieux déjeuner annuel de la Collecte féminine, est destiné, lui, à collecter uniquement des fonds en faveur de l’AUJF.
Ajoutons : une dizaine de visiteuses et visiteurs de prison, un groupe de plus de 100 hommes et femmes qui font du soutien scolaire auprès de plus de 200 enfants, recommandés par les assistantes sociales d’écoles juives, de l’OPEJ, de l’ORT et de l’OSE, des bénévoles visitant et amenant un rayon de soleil aux personnes âgées et seules et, pour parfaire ce tableau, des bénévoles de la Coopération Féminine au Centre de jour Edith Kremsdorf de l’OSE, où elles apportent leur savoir et leur bonne humeur aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et de troubles neuro-dégénératifs.
En 1993, la Coopération Féminine a créé « Les ateliers de la Coopération », un ESAT (Etablissements et services d’aide par le travail) dont elle assure la gestion, où, aujourd’hui, 67 personnes, handicapés mentaux, travaillent dans 4 ateliers : conditionnement, imprimerie, routage, thermo-filmage. Je pense que vous faites vous-mêmes souvent appel à cet établissement, sans savoir que c’est grâce à la Coopération féminine que les travailleurs handicapés peuvent travailler dans un cadre juif et chaleureux.
Toujours pour les handicapés : la Coopération féminine assure une écoute téléphonique une fois par semaine, des dimanches loisirs avec activités variées et propose des vacances d’été chaque année pour les jeunes, très appréciées, tant par les participants que par leurs parents.
Avant de clore le volet franco-français, sachez que la C.F. est représentée dans plusieurs organisations : au F.S.J.U., au C.R.I.F. et au C.N.F.F. (Conseil National des Femmes françaises) et siège au Conseil d’Administration de France Bénévolat. Nous sommes trois à siéger à l’Assemblée Générale du CRIF, dont une au Comité Directeur. La présidente de la C.F., quant à elle, siège à la commission des femmes du CRIF.
La Coopération Féminine, avec la WIZO a pris le problème des femmes victimes de violence conjugale à bras le corps et a créé l’Association NOA, oser le dire, où une plateforme d’écoute répond aux appels et les oriente, si besoin est, vers des professionnels spécialisés. N’oublions pas que cette violence fait autant de ravages au sein de la communauté juive que de la communauté française. Des bénévoles conseillent également celles dont les maris refusent de leur donner le guet (le divorce religieux) pour qu’elles soient libérées et puissent refaire leur vie, selon la halacha (les lois juives).
Et enfin, n’oublions pas de citer le Prix de la Coopération Féminine-Fondation Julien et Stella Rozan, sous l’égide de la Fondation du Judaïsme français. Ce prix, décerné tous les deux ans, a pour objet d’encourager la création féminine et de contribuer à la promotion de la femme dans la communauté juive.
La Coopération Féminine est également impliquée dans l’international puisqu’elle est l’affiliée pour la France de l’ICJW, (le Conseil international des femmes juives,) organisation implantée dans 47 pays du monde entier. 14 pays ont un statut ayant une vice-présidence, dont la France. La Coopération Féminine tient un comité ICJW-Coopération Féminine qui organise périodiquement des conférences et fait connaître l’ICJW tant auprès des organisations non juives que dans la communauté juive.
L’ICJW, de par ses statuts, fonctionne avec une présidence quadriennale et son siège se situe dans le pays de résidence de la Présidente mondiale. Aujourd’hui la présidente mondiale est Israélienne et la nouvelle Présidente, après le 6 mai prochain, sera Américaine, le siège sera alors en Californie où elle réside.
L’ICJW étant une ONG (Organisation non gouvernementale) a des représentantes aux Nations Unies, à New York, Genève et à Vienne, à l’Unicef à New York, à l’Unesco à Paris et au Conseil de l’Europe, à Strasbourg.
Les 3 représentantes auprès de l’Unesco à Paris pour l’ICJW sont obligatoirement membres de la Coopération Féminine, puisque seules les Associations sont membres de l’ICJW et peuvent représenter cette organisation mondiale auprès d’organismes internationales ou organisations.
En effet, l’ICJW a des représentantes dans un grand nombre d’organisations juives et non juives, entre autres au C.J.M., C.J.E. (Congrès juif mondial, Congrès juif européen), Memorial Foundation, Lobby européen des femmes (LEF), Conseil international des femmes (CIF), etc. etc.
La Coopération Féminine est aussi présente à Marseille, Bordeaux, Toulouse et Nice.
Si vous pensez ne pas connaître vraiment la Coopération féminine, lisez La revue, qui paraît trois fois par an, qui comporte un dossier d’intérêt général ainsi que les nouvelles de l’Association. Visitez son site sur le Web qui vous fournit tous les renseignements sur cette association étonnante de par l’étendue de ses activités !
Dans l’organigramme de la Coopération féminine, vous trouverez la Présidente Evelyne Berdugo, entourée d’un Bureau composé de 2 vice-présidentes, 1 trésorière, 1 secrétaire général et 2 membres. Le Conseil d’Administration est composé de 15 membres et le Comité de Liaison réunit toutes les responsables de chaque activité de l’Association.
Evelyn Ascot