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Publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace le 28 janvier 2015
Pour marquer le 70e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz-Birkenau, le TAPS (théâtre actuel et public de Strasbourg) Laiterie a accueilli hier 70 jeunes Bas-Rhinois, ainsi que plusieurs personnalités, pour une matinée placée sous le signe de la mémoire.
Au programme de cette rencontre organisée en partenariat avec le Centre européen du résistant déporté (CERD) du Struthof : des témoignages, des exposés et une pièce de théâtre en rapport avec la déportation.
Dans la salle, des élèves du collège Foch et des lycéens de la Haute-Bruche ont écouté avec intérêt les récits de Renée Geissmann, rescapée des rafles, et de Raymond Levy, fils de déporté.
Les lycéens de la Haute-Bruche ont souhaité présenter un reportage vidéo qu’ils ont réalisé sur le camp de concentration de Natzweiler-Struthof.
Le délégué régional du Fond social Juif Unifié, Laurent Gradwohl s’est réjoui de cette initiative : « C’est fondamental de transmettre aux jeunes. Bientôt, il n’y aura plus de témoins ».
Et ce sont aussi des jeunes, de 9 à 22 ans, qui jouaient dans la représentation théâtrale de ce mardi : « Pour ne jamais oublier, le cabaret Brundibar de Terezin ». Le metteur en scène, Jaromir Knittl, était directeur d’une école de théâtre à Andlau, lorsqu’il a décidé d’écrire sur la Shoah.
Sa nouvelle création scénique retrace l’histoire peu connue d’artistes juifs renommés, « déplacés » à Terezin (République tchèque). « Cette ville était une imposture, commente Jaromir Knittl, un ghetto juif, avec des théâtres et des cabarets, que les nazis filmaient pour leur propagande. On faisait jouer des enfants sur scène, et le lendemain, on les envoyait à Auschwitz. »
Au terme de la séance, la foule s’est dirigée au cimetière israélite de Cronenbourg, pour une cérémonie de recueillement.