Actualités
|
Publié le 25 Février 2015

«Les journalistes aiment quand ça buzze!»

Le Président du CRIF est revenu sur la polémique suscitée par ses propos sur le Front national et l'antisémitisme de certains jeunes Musulmans.
 

Publié dans Actualité Juive le 24 février 2015
Le flegme du Président du CRIF ne semble pas trop affecté par l’ouragan médiatique qui s’est abattu sur lui :
 « Les journalistes aiment quand ça buzze ! » réplique-t-il. « Personnellement je n’aime pas la polémique, ce n’est pas quelque chose que j’ai cherché ».
Alors, irréprochable, Marine Le Pen ?
« Je crois avoir répondu sur les deux sujets qui me sont reprochés : en ce qui concerne Marine Le Pen, je faisais référence à son irréprochabilité juridique et non morale. Elle fait toujours bien attention à ne pas tenir de propos antisémites. Elle n’a pas été invitée au Dîner et ne le sera jamais ».
Concernant son affirmation à propos des Musulmans, le Président du CRIF veut bien se reconnaître un tort :
« J’ai, peut-être, dit les choses crument. Mais dans les faits, les 850 actes antisémites recensés en France en 2014 n’ont été commis ni par des bouddhistes, ni par des protestants, ni des catholiques. Dans une énorme proportion, ils l’ont été par des Musulmans. Dans le monde des médias, c’est quelque chose qui ne se dit pas, mais je crois qu’il faut nommer les choses si on veut les guérir ».
François Hollande a reçu en signe d’apaisement Roger Cukierman et Dalil Boubakeur, le Recteur de la Mosquée de Paris. A ce propos le Président du CRIF rappelle qu’il espère rester en bons termes avec lui, malgré la polémique :
« Il y a quelques années, Dalil Boubakeur et moi-même avions fondé l’association d’amitié judéo-arabe, j’espère que nous continuerons d’avoir de bonnes relations, comme par le passé. J’ai expliqué que Juifs et Musulmans étaient aujourd’hui dans le même bateau dans le combat contre le racisme. Les premières victimes des islamistes restent les Musulmans eux-mêmes ».
Source : http://www.actuj.com/2015-02/france/1496-roger-cukierman-crif-les-journalistes-aiment-quand-ca-buzze