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Propos recueillis par Nicolas Faucon, entretien publié dans la Montagne le 15 janvier 2015
À Clermont-Ferrand, les mesures de sécurité se sont considérablement renforcées autour des lieux de culte juifs. Mais pour le représentant de la communauté, la vie doit continuer comme avant.
Il s'exprime sur le climat qui règne au sein de sa communauté depuis les actes terroristes de Charlie Hebdo et du supermarché Hyper Cacher, à Vincennes.
Comment avez-vous vécu les derniers événements à Paris ?
Nous avons ressenti une très forte angoisse. Ce jour-là, j'étais en train de déjeuner au restaurant avec des amis, à Clermont-Ferrand. Le restaurateur nous en a parlé. Ça a été une angoisse collective, tout le monde a ressenti du dégoût. Un otage du magasin Hyper Cacher de Vincennes appartenait à la famille d'un membre de la communauté.
Témoignages indirects
On a donc eu des témoignages indirects sur ce qui s'est passé là-bas, ce qui a accru le niveau d'angoisse. Heureusement, cette personne a pu se cacher et ressortir… J'ai même eu un coup de fil d'un cousin inquiet qui vit en Israël et qui m'a demandé ce qui se passait à Paris : le monde à l'envers (rires) ! On a subi la barbarie. La communauté s'est dit : "Voilà, encore une fois". Vous savez, les Juifs sont malheureusement habitués à ce type de situation sanglante, aux actes d'antisémitisme. En France, la liste commence à être longue : il y a eu Ilan Halimi, les enfants juifs tués à Toulouse par Mohamed Merah, le musée Juif à Bruxelles, le couple juif agressé récemment à Créteil… Lire l’intégralité.