Article publié sur le site du CCLJ le 12 août 2014
Claude Demelenne, Journaliste, essayiste
Chers Camarades, je fais partie de cette minorité de gens de gauche qui n'adhèrent pas à votre lecture manichéenne de la tragédie de Gaza : d'un côté le diabolique Etat israélien ; de l'autre, la sainte résistance palestinienne. Cette minorité dont je me revendique s'exprime peu, car elle craint l'excommunication. La gauche n'est effet pas tendre envers quiconque, dans ses rangs, ose émettre un doute sur l'absolue pureté de la cause palestinienne.
Chers Camarades, je suis autant propalestinien que vous. Comme vous, je suis bouleversé par la vision cauchemardesque de Gaza croulant sous les bombes. Comme vous, je suis partisan de la création d'un Etat palestinien. Comme vous, je dénonce les va-t-en guerre de la droite nationaliste et de l'extrême droite israéliennes. Ils sont les fers de lance de la politique de colonisation que je condamne, comme vous.
Mais contrairement à vous, chers Camarades, je n'ignore pas contre qui Israël se bat : un mouvement terroriste, le Hamas, branche des Frères Musulmans, qui utilise la population de Gaza comme bouclier humain. Un mouvement dont la culture mortifère n'est plus à démontrer. Hassan al-Banna, le fondateur des Frères Musulmans en 1928, a fixé la ligne : « La mort est un art. Le Coran a ordonné d'aimer la mort plus que la vie. La victoire ne peut venir que si l'on maîtrise l'arme de la mort ».
Chers Camarades, le Hamas aime beaucoup la mort. Ce mouvement terroriste arrosé financièrement par l'Iran et le Qatar notamment, a délibérément choisi de sacrifier sa propre population. Il balance des milliers de roquettes sur la terre d'Israël.- ne l'oubliez pas, Camarades, c'est le Hamas qui a déclenché les hostilités ! - sans avoir pris la peine de construire des abris pour protéger les Palestiniens civils de la riposte israélienne.