Tribune de Michaël de Saint-Chéron, à la mémoire de Claudio Abbado
Je parlerai de deux nouveautés de musique dite classique, la première émanant d’un jeune artiste israélien, virtuose de la mandoline, la seconde émanant d’une institution musicale de prestige, intitulée The Westminster Legacy (40 CD’s). À 33 ans, Avital est le premier mandoliniste à avoir signé un contrat avec la Deutsche Grammophon. Il a publié l’été dernier un album Bach dans lequel il transpose pour son instrument plusieurs de ses concertos. Avital nous révèle un instrument, qui si il est réputé n’en est pas moins assez mal connu. Aujourd’hui il arrive avec un nouveau CD, Between Worlds (1), où il explore des continents musicaux allant de Bartók (1881-1945) à Ora Bat Chaïm (née en 1935), de Villa-Lobos à Bloch, de Dvořák (1841-1904) à Schulkhan Tsintsadze (1925-1991) sans oublier le folklore bulgare, klezmer ou la musique d’Antonín Dvořák. Quelle palette que celle d’Avi Avital interprète, transcripteur, artiste… ! Ses interprétations de Villa-Lobos auquel il donne des accents de jazz confondants, du Nigun de Bloch ou des canciones de Manuel de Falla, ou du Finale du Quatuor n°12 op.16 « American » de Dvořák, - sur lequel je reviendrai pour terminer – sont des révélations.