Yonathan Arfi

Président du Crif, un militant juif et citoyen

Discours du Président du Crif à l’occasion du colloque sur la santé des survivants de la Shoah et des enfants de survivants

05 February 2025 | 87 vue(s)
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Actualité

Suite au vote le 16 décembre 2016 du conseil municipal de Clermont-Ferrand au vœu présenté par les groupes communistes, Front de gauche et Europe écologie, vœu relatif au boycott des produits israéliens fabriqués dans « les territoires palestiniens occupés », le Maire de Clermont-Ferrand a fait paraître dans le journal local la Montagne un communiqué. La présidente du CRIF Auvergne-Rhône- Alpes lui répond…

Au lendemain des déclarations du ministre israélien de la défense, lundi 26 décembre, qualifiant la conférence de paix sur le Proche-Orient qui doit se tenir prochainement à Paris de nouveau « procès Dreyfus », le Crif a condamné des propos « maladroits ».

 
 
 

J'ai répondu aux questions d'Olivier Lerner dimanche 4 décembre lors de notre Convention Nationale

Halte à la discrimination d'Israel, le CRIF proteste suite à la décision d'étiqueter les produits israeliens. 

Suite à l'annonce de l'adoption de la directive de l'E.U sur l'étiquetage des produits israéliens le Crif a réagit à travers un communiqué, j'ai voulu dénoncer la décision française et l'obessession israelienne.

J'ai répondu aux questions de Sputnik news.

« Si on parlait de la France ? Français, juifs et citoyens » : c’est le thème de la 7e Convention nationale du Crif le dimanche 4 décembre au Palais des Congrès de Paris.

C’est une étonnante indifférence qui entoure la mise en lambeaux de la ville d’Alep en Syrie.

Donald Trump est un excentrique narcissique qui au cours de sa campagne électorale a fait du mensonge une arme redoutable.

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

POUR JERUSALEM PAS UNE VOIX NE DOIT MANQUER
POUR JERUSALEM AUCUN D’ENTRE NOUS NE PEUT SE TAIRE
 

 

Cette période de fêtes juives en France, rime aujourd'hui avec contrôles de sécurtié et détecteurs de métaux

Jean Pierre Allali's picture
ADIEU SHIMON
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29 September 2016
Catégorie : Actualité

L'ancien président de l'État d'Israël, mon ami Shimon Peres, prix Nobel de la Paix 1994 est mort dans la nuit du 28 septembre 2016. Il avait 93 ans.

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Crédit photo : ©Alain Azria

 

Jeudi 30 janvier 2025, le Crif, la FMS et la Claims Conference, en partenariat avec l'AMIF et avec la participation de l'OSE, ont organisé un colloque inédit sur le thème : « La santé des survivants de la Shoah et des enfants de survivants – 80 ans après la fin de la guerre ». Lors de cet événement, qui s’est tenu à l’Académie de Médecine à Paris, interventions et tables rondes se sont succédé pour aborder des sujets aussi variés que la transmission intergénérationnelle du traumatisme de la Shoah, la situation des enfants de survivants, l’état de santé des rescapés et les spécificités de leur prise en charge, ainsi que l’aide qui leur est apportée. Le Président du Crif a pris la parole en ouverture de ce colloque.

 

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Chers amis,

En venant ici, où nous allons parler de mémoire et de traumatisme, j’ai pensé à la citation du poète juif français d’origine égyptienne Edmond Jabès, qui disait : « À l’âge déclaré d’un Juif, il faut toujours ajouter 5 000 ans ».

Bien avant la Shoah, Charles Péguy écrivait également à propos des Juifs dont il se sentait si proche : « Je connais bien ce peuple. Il n’a pas sur la peau un point qui ne soit pas douloureux, où il n’y ait un ancien bleu, une ancienne contusion, une douleur sourde, la mémoire d’une douleur sourde, une cicatrice, une blessure, une meurtrissure d’Orient ou d’Occident ».

« La mémoire d’une douleur sourde » … C’est particulièrement intéressant de se pencher sur cette notion de « mémoire de la douleur ».

Je veux commencer par remercier le Docteur Bruno Halioua qui est au centre des organisateurs de ce colloque, ce projet lui tenait à cœur et aujourd’hui nous allons pouvoir le traiter dans une des plus nobles institutions de notre pays, l’Académie de Médecine. Monsieur le Président Jean-Noël Fiessinger, Monsieur le Secrétaire perpétuel Christian Boitard, je vous suis reconnaissant de nous ouvrir les murs de ce temple de la recherche et du savoir, nous sommes honorés de votre accueil.

Lundi dernier, le 27 janvier, j’étais à Auschwitz pour les 80 ans de la libération du camp.

J’y retournerai ce dimanche, avec des personnalités issues du monde de la culture.

L'extermination de six millions de Juifs pendant la Shoah constitue l'un des génocides les plus marquants, prolongés et atroces de l'Histoire de l'humanité.

De quoi devons-nous garder la mémoire ? Bien sûr, cette douleur sourde qu’évoque Charles Péguy, mais aussi nous devrions garder en mémoire quel scandale cela fut, nous devrions garder en mémoire un cri, un immense « Non », nous devrions garder en mémoire que l’Europe et le monde entier sont finalement malades de la Shoah.

Dans son film « Welcome in Vienna, Santa Fé », Axel Corty écrit : « Ils ne nous pardonneront jamais le mal qu’ils nous ont fait ». C’est tout le tragique de l’histoire : la victime peut être encensée, autant que sa présence répétée peut conduire par un mécanisme de rejet à une haine totale. Parce qu’elle est un renvoi de perpétuelle « culpabilité », un reflet de l’héritage de notre histoire européenne qui se construit entre le « plus jamais ça » et le « laissez-nous tranquille avec ça ».

Environ un tiers des Juifs ont réussi à survivre dans des conditions de vie extrêmement difficiles, sous l'emprise ou l'influence nazie, parfois pendant une période de quatre à cinq ans. Les survivants de la Shoah également désignés comme « Holocaust Survivors » dans la littérature anglo-saxonne, ont vécu une expérience traumatisante d'une intensité incommensurable, impossible à rationaliser.

Ce traumatisme a été d'autant plus complexe à supporter qu'il s'est manifesté de manière répétée et cumulative sur une longue durée. Les survivants de la Shoah vivaient dans une conscience constante du danger imminent pesant sur leur vie et celle de leurs proches.

La majorité d'entre eux ont dû fuir leurs foyers et ont perdu de nombreux membres de leur famille. Beaucoup ont subi des maltraitances physiques, une malnutrition sévère et une précarité extrême. Ceux qui ont survécu à cette épreuve, souvent vécue pendant l'enfance ou l'adolescence, sont aujourd'hui des personnes âgées, les plus jeunes ayant environ 80 ans.

Malgré les épreuves, les survivants de la Shoah ont fait preuve d’une résilience remarquable. Beaucoup considèrent que le fait d’avoir survécu leur impose de donner un sens à leur vie. Ils jouent également un rôle crucial dans la transmission de l'histoire de la Shoah. Leurs témoignages sont essentiels pour éduquer les générations futures et lutter contre le négationnisme. Cette mémoire est souvent transmise au sein des familles, parfois à travers des récits silencieux ou fragmentés, mais empreints d'une profonde charge émotionnelle.

En France, les survivants de la Shoah se sont reconstruits en contribuant significativement à la société. Ils ont participé à la revitalisation des communautés juives et ont apporté des contributions notables à la culture, aux sciences et à l'économie. Leur résilience est un témoignage vivant de la capacité humaine à surmonter l'adversité extrême.

C’est tous ces aspects qui seront développés dans ce colloque dont l’objectif est d’explorer les conséquences médicales et psychologiques à long terme des souffrances endurées par les survivants de la Shoah, tout en approfondissant les connaissances sur la transmission transgénérationnelle du traumatisme.

Je vous souhaite une très belle et riche journée.

Je vous remercie.

 

Yonathan Arfi, Président du Crif

 

Vous pouvez voir ou revoir le discours du Président du Crif en intégralité : 

 

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