Jean Pierre Allali

Jean-Pierre Allali

Lectures de Jean-Pierre Allali – Le Juif rouge, par Stéphane Giusti

18 December 2024 | 86 vue(s)
Catégorie(s) :
Antisémitisme

Suite à mon élection à la Présidence du Crif, j'ai répondu aux questions de Paul Amar, sur tous les sujets de préoccupations des Juifs de France.

J'ai été interviewé par Marc-Olivier Fogiel et Eléanor Douet, sur RTL, lundi 30 mai 2016, à la suite de mon élection à la Présidence du Crif.

Prix Nobel de littérature en 2002, l'écrivain hongrois Imre Kertèsz est mort à Budapest le 31 mars 2016. Son dernier livre, "L'ultime auberge" a reçu, le 22 mai 2016, le Prix Spécial du Jury 2016 du Salon du Livre de la Licra-Paris

A l'occasion de l'assemblée générale du Crif réunie le 29 mai 2016, j'ai prononcé mon discours de candidature.

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LECTURES
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24 May 2016
Catégorie : France, Antisémitisme

Malka Marcovich et Jean-Marie Dubois publient un ouvrage original sur un thème peu exploré jusqu'ici:la contribution de la société des transports parisiens à l'organisation de la déportation des Juifs de France aux heures sombres de l'Occupation nazie

Lors du 9ème Salon du Livre de la Licra, deux écrivains ont reçu un prix

Là-bas, la crainte d'une menace russe est la principale raison qui exacerbe les passions identitaires.

 
Lors d’une allocution devant le Conseil de sécurité, Rafael Ramirez, représentant du Venezuela auprès des Nations-Unies, a lancé… « Qu’est-ce qu’Israël a l’intention de faire avec les Palestiniens ? Vont-ils disparaître ? Est-ce qu’Israël cherche à imposer une Solution finale sur les Palestiniens ? » 
 

Décryptage.

 

Deux historiens français l’ont fait et publient ce mois d’avril en collection Que Sais-je Les 100 mots de la Shoah.

"La Place de la République ne vous appartient pas".

Dimanche dernier, des militants du Collectif Anti Boycott se sont rendu face à une manifestation BDS.

Quel est donc ce mouvement qui s'est vu offrir une tribune hier au journal télévisé de France 2 ?

Lundi 11 janvier, à Marseille, un jeune turc de 15 ans attaquait à la machette un enseignant juif portant une kippa. Une affaire qui devait provoquer une grande émotion, et qui a inspiré à Jérôme Fenoglio, le directeur du journal « Le Monde », un éditorial remarquable. En voici un extrait : « Ce mal, il faut le considérer pour ce qu’il est : le produit des noces mortelles entre djihadisme et antisémitisme. Le terrorisme fondamentaliste (…) reprend tous les stéréotypes du vieil antisémitisme européen, accommodé à la sauce de l’heure, mélange de théories du complot importées du Moyen-Orient et transportées par Internet ».

A force de tenir des raisonnements primaires, ami de Gôôôôche, tu es devenu primaire

Ce soir, jeudi 22 octobre, France 3 diffuse à 23h15 « Profs en territoires perdus de la République ? »

Pages

Le Juif rouge, par Stéphane Giusti (*)

 

Le Juif rouge, c’est Aaron Tamerlan Munteanu, né le 28 mai 1884 à Galaţi, anciennement ville de la principauté de Moldavie devenue territoire ottoman, lui-même devenu Royaume de Roumanie, puis République populaire de Roumanie, République socialiste de Roumanie et enfin République de Roumanie dans l’Union européenne. Né en Roumanie, Aaron Munteanu n’est pas roumain pour autant car il est juif et les Juifs, à cette époque, ne sont pas citoyens de leur pays de naissance mais des sujets de seconde zone astreints, néanmoins, au service militaire. « Je suis un Juif rouge. Le dernier. Mes racines prennent source au-delà du fleuve Sambatyon où se réfugièrent les dix tribus perdues d’Israël, lors de l’exil à Babylone ». Le Juif rouge, c’est un géant de deux mètres vingt à la chevelure rousse et aux yeux verts qui, un jour, a reçu la visite d’un dybbouk, une créature fantasmagorique mandatée par le rabbin Krenkel qui le condamne, pour l’éternité à endurer le destin des siens et à en porter témoignage. Fils d’Abraham Yaacov Munteanu et de Rachel Breitowitz, Aaron, après ses études, a entrepris une carrière de critique musical dans une revue très prisée, Adevãrul. En 1916, c’est la Guerre. Aaron a été mobilisé pour combattre les Allemands et les Austro-Hongrois qui occupent le pays. Avec le soldat Ion Lupescu, le sergent-chef Aaron Tamerlan Munteanu, première armée roumaine, quatrième brigade, est fait prisonnier par les Teutons. Une altercation amènera Aaron à tuer Lupescu avant de s’évader. Il croise le chemin de trois combattants roumains : Mutu Mihail, Stelea Adrian et Tanase Tibor. Mutu, au fil du récit, deviendra le compagnon inséparable du Juif rouge.

Pourvu d’un don prémonitoire sur les catastrophes qui guettent le peuple juif en Europe, Aaron se retrouvera partout où le danger se fait menaçant : à Iaši, en Roumanie, en Ukraine, à Auschwitz-Birkenau, Chełmno, Belżec, Lublin, Sobibór. Treblinka… Avec un objectif : sauver le maximum de vies. Étonnamment, depuis le 12 mars 1917, le Juif rouge reçoit chaque mois, sur son compte bancaire, la somme rondelette de cent mille lei, ce qui facilitera sa mission.

Avec ses parents, il fera son alyah et se retrouvera à Haïfa puis à Tel Aviv.

Sur le chemin de son étrange vie, le Juif rouge croisera la route de nombre de célébrités : Isaac Babel, Arthur Schnitzler, Haïm Arlozoroff, qui sera assassiné dans des conditions mystérieuses…

L’amour n’est pas absent de ce récit pour le moins surprenant. Il y aura la tendre Mila, amour de jeunesse qui mourra, hélas, du typhus, la pulpeuse lettone, Roza Kaplan, qui, elle, sera assassinée par des bandits arabes en terre d’Israël en 1936 et, plus tard, Frau Adler, propriétaire d’une pension de famille, qui lui donnera même un fils Albert Tamerlan, deux mètres trente-trois, soit trois centimètres de plus que le Juif rouge qui le secondera dans sa tâche.

Original et décapant.

 

Jean-Pierre Allali

(*) Éditions Seghers, août 2024, 336 pages, 20 €.

 

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