Bruno Halioua

Président de la Commission Souvenir du Crif

Le billet de Bruno Halioua - L’insoutenable addiction à la haine antisémite

25 November 2024 | 103 vue(s)
Catégorie(s) :
Israël

Par Chloé Blum

Dans la Vieille Ville de Jérusalem, dissimulé au milieu des pierres millénaires, se cache un trésor tout israélien : une exposition en réalité augmentée pour retourner dans le passé et découvrir le second Temple comme on ne l'a jamais vu. Ajustez vos masques, embarquement immédiat !

Il y a 70 ans, le 29 novembre 1947, était voté par l’ONU à New York, le plan de partage de la Palestine mandataire. Cette résolution numéro 181 prévoyait la création de trois entités : un État juif, un État arabe et Jérusalem placé sous contrôle international.

Alors que le Fatah et le Hamas tentent une énième poignée de main historique, la diplomatie israélienne y répond par un silence qui mérite une attention particulière.

 

 

"Le terrorisme et l'antisémitisme ont marqué cette année passée"

Pour #Jerusalem partagez & faites entendre l’Histoire !

Itinéraire de Paris à Jérusalem est un récit de voyage de François-René de Chateaubriand publié en 1811. Il relate un voyage effectué de juillet 1806 à juin 1807.
Il est divisé en sept parties : la 5eme est  consacrée à Jérusalem

Réflexion d’un professeur d’histoire-géographie sur l’abstention de la France au vote de la résolution adoptée par le comité du patrimoine mondial de l’Unesco niant tous liens entre les Juifs et les lieux saints de Jérusalem.

Comme chaque année, l'association ASI/Keren Or que je préside, distribue des lunettes de vue en Israël aux plus démunis. Cette année l'opération s'est déroulée dans la ville de LOD.

Vendredi 21 octobre j'étais l'invité témoin du journal de Radio J peu après le vote abérrant à l'Unesco d'une résolution sur Jérusalem

FOR JERUSALEM NO VOICE MUST MISS
FOR JERUSALEM NONE OF US CAN REMAIN SILENT

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Opinion

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Pour comprendre la nature insidieuse de l'antisémitisme, sa mutation en antisionisme et la rapidité avec laquelle il se répand, certains évoquent la métaphore de l'infection. Pour ma part, je préfère y voir une véritable addiction. Comment ne pas y penser en observant ce besoin irrésistible qu’ont certains responsables politiques ou associatifs de ne parler matin midi et soir que d’Israël qu’ils associent de manière systématique à des termes tels que génocide, épuration ethnique ou apartheid ? L’éructation de ces mots est prononcée avec une gestuelle significative : un rictus jubilatoire, un regard en transe, et surtout un mouvement extatique du cou de droite à gauche – évoquant les chiens sur la banquette arrière des voitures. Tout cela semble traduire une jouissance manifeste, partagée avec des aficionados galvanisés qui diffusent dans un élan jubilatoire sur les réseaux sociaux les images de leurs idoles. À l’instant précis où ils expriment leur haine d’Israël, ils se sentent audacieux, glorieux, presque héroïques, convaincus d’être les porte-étendards des valeurs modernes. Leur satisfaction est palpable, un bonheur singulier qui accompagne, comme un fil rouge, l’antisémitisme sous couvert de critiques d’Israël. Ils trouvent là un prétexte à exprimer, implicitement ou explicitement, leur haine des Juifs. Ces antisionistes deviennent ainsi des Monsieur Jourdain de l’antisémitisme : ils diffusent une pensée antisémite sans toujours en avoir conscience, ou en feignant de l’ignorer.

À l’instar d’une addiction, l’antisémitisme procure un plaisir – mais uniquement à ceux qui s’y adonnent. Il n’est donc pas surprenant qu’il s’enracine profondément, car chacun sait que les addictions poussent les individus à répéter ce qui leur procure du plaisir. Ainsi, les propos antisémites se multiplient et se reproduisent, que ce soit dans les discours parlementaires, sur les ondes, ou lors de manifestations. Les Juifs deviennent systématiquement la cible privilégiée pour justifier les maux de la société, alimentant une colère qu’ils ne cessent de cristalliser.

Comme une drogue, l’antisémitisme crée une dépendance savamment entretenue par les dealers de haine antisémites qui sévissent dans les réseaux sociaux mais aussi dans les universités. Les chiffres astronomiques de tweets haineux en témoignent : plus cette addiction s’exprime, plus elle tend à se répéter, à s’amplifier. Rien ne semble intéresser ces addicts à la haine d’Israël, si ce n’est de tweeter inlassablement et inexorablement les crimes supposés de Tsahal, et, par ricochet, des Juifs. Et comme pour toute dépendance, le besoin augmente jour après jour : il ne s’agit pas seulement de répéter, mais d’intensifier la dose de haine. Ce qui suffisait hier ne procure plus le même plaisir aujourd’hui. Ainsi, après avoir accusé (faussement) les Juifs d’avoir volé des terres arabes, les antisionistes affirment désormais qu’Israël perpètre un génocide intentionnel contre les Palestiniens – une accusation tout aussi infondée.

Cette addiction à la haine d’Israël offre d’autres gratifications : le sentiment grisant d’être « du bon côté de l’Histoire » et celui, euphorique, de se croire courageux en prétendant « dire la vraie vérité » que tout le monde devrait accepter. Toute contradiction devient impossible, car le moindre débatteur est immédiatement accusé d’être un génocidaire. Pourtant, comme toutes les addictions, celle à la haine d’Israël – et par extension des Juifs – est profondément destructrice. Non seulement elle blesse ses victimes, mais elle détruit également ceux qui s’y livrent, aveuglés par une agressivité qui les aliène davantage, les enfermant dans une exaltation dévorante.

 

Dr Bruno Halioua, Président de l’Association des Médecins Israélites de France (AMIF)

 

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