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Grenoble, le 20 septembre 2024,
« Grenoble accueille dans des locaux municipaux une association soutien de groupes terroristes.
Dire que l‘association Samidoun Paris Banlieue ne pose aucune problématique de trouble à l’ordre public relève d’un aveuglement politique dangereux.
« La résistance se lève dans toute la Palestine occupée, brisant le siège de Gaza par une offensive globale, confrontant l’occupant par terre et par air, prenant le contrôle des terres palestiniennes, capturant des colons et des soldats de l’occupation et lançant des milliers de missiles alors que les forces de la résistance palestinienne luttent pour faire avancer le retour et la libération de la Palestine », avait écrit cette association sur ses réseaux sociaux au lendemain de l’attaque terroriste antisémite du Hamas du 7 octobre 2023 qui a fait 1 200 morts et 5 431 blessés civils israéliens outre 251 prises d’otages.
Une enquête a été lancée pour apologie du terrorisme et la question de la dissolution de cette association régulièrement posée tant à l’échelle nationale qu’européenne. Cette association qui prône un islam radical est interdite en Allemagne.
Cette association ne cesse, jour après jour, « d’élever au rang de martyrs » les membres du Hamas, organisation classée terroriste par les États-Unis et l’Union européenne (en ce sens publication du 18 août 2024 évoquant la mémoire de Raafat Dawasi, reconnu par le Hamas lui-même comme un commandant de ses brigades).
Si la liberté d’expression est une garantie fondamentale, son respect ne saurait servir à promouvoir la parole d’une association qui appelle à la destruction d’un État démocratique reconnu et qui alimente la haine en promouvant les actions des membres d’un groupe terroriste.
Dans un contexte d’une hausse sans précédent des actes antisémites en France et sur notre territoire métropolitain, la présence de cette association n’est pas la bienvenue et son discours habituellement radical, haineux et de soutien au terrorisme constitue un motif sérieux de trouble à l’ordre public.
Si le Crif Grenoble-Dauphiné, ne s’est pas ouvert de l’émotion suscitée dans la communité juive par l’attribution d’une aide de 10 000 euros aux populations gazaouis alors qu’il eut été équitable qu’une main soit aussi tendue aux populations israéliennes du Nord (60 000 personnes, femmes, enfants, vieillards ou jeunes, malades ou non) déplacées depuis le 7 Octobre ou aux structures sociales et médicales de la ville de Rehovot, avec qui nous sommes jumelés, qui a subi les bombardements du groupe terroriste Hezbollah, nous alertons à nouveau le Maire de Grenoble sur l’absence d’équilibre dans un conflit dont l’importation constitue depuis un an le ressort des passages à l’acte antisémites.
Le prêt d’une salle municipale ne saurait se faire aveuglément sous prétexte d’une liberté d’expression à sens unique et qui, en réalité, met en péril la sécurité des iséroises et isérois de confession juive.
C’est pourquoi j’ai demandé dès hier au Maire de Grenoble d’interdire la tenue de cette conférence en usant de ses pouvoirs de police et me suis rapproché dans le même temps de la préfecture pour qu’elle mette elle aussi en œuvre ses prérogatives en matière de police.
Face à ce nouvel épisode et alors que la douloureuse date anniversaire des massacres du 7 Octobre approche, le Crif Grenoble-Dauphiné se tient à disposition du Maire de Grenoble pour évoquer les déséquilibres constatés depuis un an.
Leur persistance est en effet de nature à faire croitre encore un peu plus la fragilité des relations entre les institutions représentatives de la communauté juive du département et la ville principale de l’agglomération. »
Hervé Gerbi, Président du Crif Grenoble-Dauphiné